Des violences ont éclaté lundi à Goma, dans l’Est de la République démocratique du Congo, entre membres de deux communautés après la mort de deux personnes en marge des manifestations contre les massacres des civils dans la région.
Un correspondant de l’AFP a vu deux corps ensanglantés par terre et des habitations incendiées à Majengo. Les violences ont éclaté dans les quartiers périphériques de Goma et dans le territoire de Nyiragongo, au nord de la ville après qu’« un motard de Kibumba a été tué dans la nuit », selon le gouverneur du Nord-Kivu, Carly Nzanzu qui a invité les les jeunes du Nord-Kivu « à la sérénité, au calme » et a promis de décréter « la ville sans marche jusqu’à nouvel ordre ».
Des groupes de pression et mouvements citoyens avaient lancé le 5 avril un appel à manifester pendant dix jours pour dénoncer l’inaction de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) face aux massacres des civils dans le territoire de Beni, dans le nord-est de la province du Nord-Kivu.
« Nous dénonçons les violences entre civils à la suite de la mort de deux jeunes tués par la police à Buhene en territoire de Nyiragongo », a écrit l’un des organisateurs de ces protestations, le mouvement Lutte pour le changement (Lucha).
Les Kumus, une des communautés du Nord-Kivu, ont imputé ces heurts à la communauté Nande, majoritaire à Beni et Butembo, où l’appel à manifester contre les violences est le plus suivi.