C’est un Macky Sall qui se lèche les babines et prêt à crier : « youpi ». Il semble avoir réussi son « coup » du fait que ce dernier avait déclaré « vouloir réduire l’opposition à son plus simple expression. » Il révèle que Sonko a été lâché et trahi. Et craint que Macky Sall ait réussi à réduire l’opposition à sa plus simple expression.
Momar Diongue, analyste politique, estime qu’en 12 ans de magistère Macky a réussi un recul de 63 ans et c’est ce qu’il a fait faire au Sénégal. « Il a réussi en 12 ans à éliminer et à emprisonner trois rivaux de la cours en usant des institutions. L’exécutif comme le judicaire se jouent du peuple et envoie les adversaires à la guillotine et c’est dramatique » a déclaré Momar Ndiongue. S’agissant de Yewwi askan wi avec l’emprisonnement de Sonko et la dissolution de son parti, il existe des leaders qui pensaient récupérer l’électorat de Pastef. Une dynamique selon notre interlocuteur ne peut rester positive. « Ceux de Yewwi ont commis une erreur. Il s’agit du fait qu’ils aient rejeté la main tendue de Macky au dialogue national. « Ils auraient dû y allé en entité. C’est-à-dire que désigner des représentants au dialogue bien qu’ayant reçu des invitations à titre personnel et donc ils devaient y aller », a-t-il fait savoir.
Ce dernier note que Macky a joué le jeu de la division pour parvenir à ses fins. A la question de savoir les conséquences au plan politique sachant que Pastef est la cheville ouvrière, il rappelle que lors des locales et des législatives Sonko a eu un rôle moteur car il a battu campagne et il a été pour beaucoup sur les résultats dans la coalition Yewwi Wallu. « Sonko a été lâché et trahi car il y a eu une complexité passive pour certains, actives pour d’autres pour aboutir à ce résultat. Macky Sall savait qu’il n’avait qu’une équation et qu’un seul danger en face et c’était Sonko et avec la passivité des acteurs politiques et la complexité des acteurs à parvenir à ses fins », a lâché Momar Ndiongue.
Il fera remarquer que Sonko a été le seul porte-flambeau de l’opposition au lendemain de la présidentielle de 2019. A l’issu de la présidentielle, Madické Niang, Issa Sall (PUR), comme Idrissa Seck, Sonko était le seul parmi les 4 à tenir debout « sans ce dernier, Macky allait réussir à réduire l’opposition à sa plus simple expression mais je crains fort qu’il vient de le réussir en abattant Sonko », regrette-t-il.
S’agissant de la confiance Il note que Pastef s’est engagé dans cette bannière de coalition et cela revient sur le sort des députés. « Les députés aujourd’hui estampillés « Pastef » sont de Yewwi et ne craignent rien de ce point de vue malgré toute cette agitation de la modification de la loi sur la dissolution de l’assemblée. C’était en perspective pour régler le cas des députés de Pastef et de Yewi. Ils vont soit investir un autre candidat autre que Sonko. Le parrainage a été modifié et il existe celui dit « optionnel. » Et peuvent le faire bien que Macky ait anticipé sur la dissolution de ce parti », analyse Momar Ndiongue.
Il précise qu’à ce jour Sonko n’est pas totalement éliminé du jeu politique car dans l’affaire Mame Mbaye Niang il a écopé de 6 mois et de 200 millions mais il existe un recours. Dans celle Adji Sarr c’est par contumace et de l’avis des spécialistes cela casse le jugement avec cette nouvelle affaire.
MOMAR CISSE