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Abdou Karim Fofana et Aissata Tall Sall passent le «Grand oral »
Abdou Karim Fofana et Aissata Tall Sall passent le «Grand oral »

Rencontre GOUVERNEMENT-PRESSE sur la situation nationale et internationale: Abdou Karim Fofana et Aissata Tall Sall passent le «Grand oral »

Le Gouvernement du Sénégal a fait face aux journalistes hier, en marge de la troisième Session des rencontres GOUVERNEMENT-PRESSE lancées il y a quelque temps. L’ordre du jour tournait autour des récents sommets Russie-Afrique et UEMOA-CEDEAO, le Conseil présidentiel sénégalo-gambien, le rapatriement de nos compatriotes de Dakhla, mais aussi l’actualité brûlante du pays a été abordée avec notamment l’acte « terroriste » perpétré à Yarakh mardi dernier.

S’agissant du coup d’Etat en cours au Niger, Aissata Tall Sall, ministre des affaires étrangères et des sénégalais de l’extérieur, estime qu’en ce qui concerne les organisations UEMOA et de la CEDEAO, des décisions « drastiques » ont été prises non seulement dans le sens d’endiguer le coût, mais dans le sens de faire tout ce qui est à leur possibilité en tant qu’organisation communautaire   de   l’Afrique   de   l’Ouest   pour empêcher que cela prenne place au Niger comme ailleurs dans un autre pays. Ainsi, elle dira que le conseil présidentiel sénégalo-gambien est « une instance, un instrument de coopération extrêmement important ».

Dans un autre registre, concernant toujours les questions internationales, Annette Seck, chargée des questions d’immigration, fait savoir que 478 compatriotes ont été à Dakhla dans les différents centres d’accueil et d’hébergement. Certains étaient dans un état de santé « assez déplorable » et la plupart étaient hospitalisés au Centre régional de Dakhla et leur évacuation a nécessité une évacuation par avion et Monsieur le Président de la République a dû mettre à leur disposition un avion de l’armée de l’air pour rapatrier ces compatriotes qui ne pouvaient prendre la voie terrestre. « Entre avril et juillet nous avons rapatrié 970 personnes et en ce moment nous avons 190 personnes qui sont encore à Dakhla parce qu’après ce rapatriement de 428 personnes, deux autres pirogues sont arrivées, l’une avec 74 personnes et l’autre avec 114 personnes.

Les zones de départ que nous avons pu   relever   c’est   Saint-Louis,   Rufisque, Mbour, Diourbel. Concernant le profil des migrants c’est évidemment des hommes pour la plupart, au moins 90%, mais aujourd’hui cette migration se féminise et nous avons vu des mineurs. L’âge moyen varie entre 20 et 22 ans sinon on a e des mineurs qui ont entre 13 ans, 14 et 15 ans et c’est là où nous avons un point extrêmement grave », ajoute-t-elle.

A propos de l’attentat de Yarakh

Abdou Karim Fofana, le ministre du commerce et porte-parole du Gouvernement, n’a pas manqué de parler du fameux bus TATA avec ces deux morts et cinq blessés qui a soulevé moult analyses et des contradictions pouvant aller jusqu’à penser à un coup monté par les autorités comme cela a été de l’avis de tiers sur les réseaux sociaux. Pour sa part, le ministre reconnaît qu’on est vraiment en présence d’un attentat terroriste. « Au jour d’aujourd’hui, ce sont sept personnes encagoulées qui sont venues attaquer un bus et y jeter des cocktails molotov. Ce qu’on a constaté c’est après les jets de ces cocktails molotov, des téléphones des sacs ont été pris chez ces personnes, mais il n’y a eu aucun vol puisque quelques mètres après, tous leurs biens ont été jetés à terre, aucun vol n’a été commis, donc ça laisse aussi des interpellations, parce que s’il y avait une intention économique, c’est-à-dire commettre le vol ou ces genres de choses, on aurait pu parler d’attaque perpétrée comme on dit, du banditisme ou d’association de malfaiteurs, mais tous les biens qui ont été pris, confisqués, soustraits frauduleusement, lors de cette attaque ont été jetés quelques centaines de mètres après les lieux du crime. Donc on est vraiment en présence d’un attentat puisque ce qui a été fait c’est une attaque issue de manifestations politiques », précise-t-il.

« Quand on parle de terrorisme ce n’est pas un terme de trop »

Alléguant que la définition du mot ‘’terrorisme’’ par le dictionnaire renvoie au fait d’utiliser des moyens de violence pour atteindre un but politique, donc Abdou Karim Fofana admet qu’il y’a eu bel et bien un attentat terroriste. « A Dakar, sur cent (100) manifestations politiques, vous n’avez jamais vu des gens attaquer un bus et y jeter des cocktails molotov, jusqu’à commettre des meurtres. Donc quand on utilise ce terme attentat, ce n’est pas un terme de trop, quand on parle de terrorisme ce n’est pas un terme de trop », dit-il. C’est dans ce sens qu’Aissata Tall Sall, ministre des affaires étrangères est venue à la rescousse du porte-parole du Gouvernement sur cette question de bus incendié à Yarakh : « Je voulais juste à votre définition pertinente du terrorisme dire que c’est de poursuivre sa politique, ses idées politiques et sa pensée politique par la violence. Oui, en ajoutant la violence exercée sur des personnes innocentes. Voilà ce qui caractérise le terrorisme, ce n’est pas de faire un attentat, mais c’est de porter cet attentat sur des personnes qui n’ont absolument rien à voir et c’est exactement ça qui s’est passé », renchérit-elle.

L’identité des 2 victimes et les 5 blessés

En outre, pour ne pas laisser la place au doute sur le bus AFTU incendié, mardi dernier, à hauteur de Yarakh, Abdou Karim Fofana, porte-parole du Gouvernement note qu’il y’a eu hier matin une certaine polémique sur l’identité des personnes ou ces genres de choses, mais que la presse aura tout le loisir d’avoir toutes les informations dont elle a besoin. « Je voulais vous dire aussi sur ce fait, que ce sont 7 victimes, dont deux décès (2 corps sans vie), les corps ne sont pas encore identifiables parce qu’ils sont complètement calcinés, nous avons pu, selon le Gouverneur de Dakar et l’Hôpital départemental, l’Hôpital Dalal Jam, identifier le sexe de l’une des victimes décédées.


Donc on sait que l’une des victimes est une femme, l’autre, nous ne le savons pas encore, parce que les corps sont complètement calcinés », informe le ministre Fofana. Pour ce qui concerne les blessés au nombre de cinq (05), le porte-parole du Gouvernement de poursuivre : « Vous êtes des journalistes et je l’espère très rigoureux donc vous aurez la liberté de faire vos investigations que ce soit la presse privée comme la presse publique, allez dans ces hôpitaux ou allez vers leurs familles et recueillir leur témoignage. Boubacar Baldé, 35 ans Diamaguene sans téléphone, Farma Fall, 73 ans Yarakh, le numéro de téléphone est là, je ne peux pas le dire à l’antenne, mais vous aurez le loisir d’avoir   toutes   ces   informations, Modou Guèye, 60 ans Keur Massar son numéro de téléphone est aussi disponible, Soukary Camara, 11 ans, Yarakh, Khady Sarr, 41 ans, Colobane », liste-t-il.

Mamadou Sow

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