Les accusations collées à l’opposant Ousmane Sonko par l’ex-masseuse Adji Sarr feront finalement l’objet d’un procès devant la chambre criminelle. Ainsi en a décidé le doyen des juges Oumar Maham Diallo. Ce, après les observations du parquet et des avocats des différentes parties. Seulement, la date du procès n’est pas encore fixée, et le risque d’être condamné plane avec tous les risques.
Le leader de Pastef Ousmane Sonko et Adji Sarr vont en découdre devant la Chambre criminelle de Dakar, à une date non encore fixée. Le doyen des juges Oumar Maham Diallo a visé les articles 220, 220 bis et n’a pas oublié de citer ce que risque le leader de Pastef en cas de condamnation.
Le magistrat instructeur a même envoyé aux avocats des différentes parties, un avis d’ordonnance de règlement définitif au conseil. Ledit document indique que le procès se tiendra à la Chambre criminelle de Dakar. Dans le courriel, le juge souligne que le leader de Pastef est inculpé des chefs d’accusation de « viols et menace de mort ».
Pour rappel, cette affaire que les partisans d’Ousmane Sonko et la plupart des Sénégalais considèrent comme un « complot d’Etat », a éclaté au mois de mars 2021. A l’époque, la convocation de l’opposant avait provoqué un grand soulèvement populaire marqué par des émeutes sanglantes qui ont coûté la vie à 14 jeunes manifestants. Mais également, des officiers de la gendarmerie comme le capitaine Seydina Oumar Touré en avaient fait les frais. Pour sa part, l’accusé a toujours plaidé non coupable en se fondant sur le rapport d’enquête interne de la gendarmerie, et les audios fuités de ceux-là qu’il indexe comme ses « comploteurs », au premier chef Mamadou Mamour Diallo, actuel DG de l’ONAS.
Sur le plan politique, la condamnation du leader de Pastef est synonyme d’une disqualification à la course vers la présidentielle 2024, ce que ses militants semblent comprendre déjà pour se préparer en conséquence. Lors d’une activité des Jeunesses Patriotiques du Sénégal, Sonko avait déclaré que « seul Dieu peut empêcher ma candidature en 2024 ».
Mamadou SALL