Macky peine-t-il à maitriser son groupe parlementaire ou à le contrôler ? La question vaut son pesant d’or. A preuve, il a retiré le projet de loi introduit à l’Assemblée nationale lundi. Avec sa non-candidature, l’on assiste « à une rébellion » de ses souteneurs qui l’ont défié.
Les langues se délient après le retrait du projet de loi portant révision de la Constitution en son l’article 87. Il a été retiré mais selon Ibrahima Bakhoum, Macky Sall poursuit sa logique de décrispation de de l’espace politique. Il faut ajouter cette perte d’influence de ce dernier sur l’assemblée nationale. « Macky veut calmer le jeu étant donné que nous sommes dans une dynamique de pacification de l’espace il ne veut pas ajouter un grain de sel pour déranger la masse », a dit Ibrahima Bakhoum.
Pour lui, Macky Sall était dans une bonne dynamique du point de vue de sa popularité et il a eu des atouts et son image avait retrouvé de la couleur et était polie avec cette décision prise dans le cadre de sa candidature. Il ne veut pas être perçu comme un trouble-fête. « Au moins on attend de voir car depuis 48h on est en train de voir des voix s’élever, prenant le contre-pied de l’exécutif et de ce point de vue, c’est de moins en moins », ajoute-il. Savait-il qu’il allait subir un revers ?
Le risque était bel et bien réel. C’est le même son de cloche pour l’analyste Abdoulaye Mbow. La constante qui est Macky au niveau de Benno allait être transformée en variable. « Il n’y aura selon lui malgré le choix de son futur candidat pour la présidentielle. Il y’aura des rébellions. Il y’aura des candidats certes mais au sein de Bby, et il faudra s’y attendre.
Avec ce qui se passe à l’Assemblée est venu rajouter une couche, car il a proposé un projet de loi et cela été discuté sein de sa coalition mais ce qui veut dire que cette constante est une variable et ce sera crescendo », a ajouté Abdoulaye Mbow. A quoi faudrait-il s’attendre ? Il y a donc deux étapes, mais ce qui s‘est pas à l’hémicycle en dit long.