Le premier salon International de la pêche se tient à Dakar autour du thème « Valorisation des produits halieutiques et préservation de la biodiversité aquatique pour une économie bleue tel que stipulé par le référentiel Sénégal 2050». L’objectif est de promouvoir le développement durable du secteur de la pêche et de l’aquaculture moderne et durable au Sénégal.
Le Sénégal dispose d’un potentiel halicutique considérable et d’une position stratégique sur la côte ouest-africaine. La pêche et l’aquaculture représentent des piliers essentiels de l’économie sénégalaise, assurant à la fois emploi, revenus, alimentation et devises. En effet, la pêche contribue à hauteur de 3,2% du PIB national, fournit plus de 53 000 emplois directs et plus de 500 000 emplois surtout dans la pêche artisanale et la transformation. Toutefois, ces secteurs sont confrontés à de nombreux défis, notamment la durabilité des ressources et leur surexploitation, la transformation artisanale, le changement climatique, la compétitivité des produits, et l’accès aux marchés. Fort de ce constat, un Salon International autour du thème « Valorisation des produits halieutiques et préservation de la biodiversité aquatique pour une économie bleue tel que stipulé par le référentiel Sénégal 2050» se tient à Dakar. Selon Ken Matar, PDG de Lamar de Frescos, une entreprise de transformation de produits alieutiques et organisateur dudit salon, il s’agit de rassembler le secteur, organiser sa préservation et voir comment regrouper les acteurs dans des coopératifs, mais également d’accompagner le référentiel 2050. « Toutes les entités du secteur doivent pouvoir bénéficier de financements du FONGIP,à la CDC, à la DER et à toutes les entités qui sont présentes au Sénégal », dit-il. Et de poursuivre: « Le secteur est un peu dispersé et les autorités sont en train de travailler là-dessus ». Concernant les difficultés, il relève le financement et le matériel. »Nous n’avons pas beaucoup de matériels », martéle-t-il. Au sortir de cette rencontre, ces acteurs espèrent avoir des solutions durables par rapport à la préservation de la biodiversité aquatique, par rapport aussi au développement et au financement. Sur l’exploitation du pétrole et du gaz au large des côtes sénégalaise et mauritanienne, ces acteurs écartent la thèse de menace sur leur activité. « Il suffit d’avoir juste l’information et le gouvernement est en train de travailler dans ce sens. Ce qui justifie la rencontre entre les deux Présidents de ces deux pays « , dit-il. Il rappelle que l’exploitation attire les poissons. » Nous sensibilisons les acteurs à ne pas pêcher vers les sites de gestion » préconise-t-il.
Pour Dr Ghadlahi Ibrahim, secrétaire permanent de la commission sur régions de pêche, ce salon va permettre de faire connaître les produits alieutiques de la sous-région de manière générale et sénégalais en particulier. » Nous avons 7 pays qui partagent des écosystèmes similaires, qui ont les mêmes ressources et qui font face à des problèmes d’ampleur au niveau régional et pourquoi pas international, qui en fait dépassent nos frontières. Et donc nos pays ont décidé en 1985 de se réunir, en Commission sur les régions de la pêche pour justement faire face à des enjeux extrêmement importants, tel que le changement climatique qui touche l’ensemble la planète aujourd’hui », souligne-t-il. Et d’ajouter : »La surcapacité de pêche aussi est un problème qui touche tous nos pays de même que l’expansion de la pêche illicite, non déclarée et non réglementée ». Il mise sur une meilleure harmonisation des politiques en matière de pêche.