Huit hommes lourdement armés ont débarqué dimanche dernier vers 3 heures du matin au quartier Abdou Ndiaye de Diamaguene Sicap Mbao.
Ils sont arrivés à bord de 4X4 aux vitres fumées et aux plaques dissimilées sous une couche noirâtre. Ils ciblent le domicile d’un riche commerçant nommé Mamadou Samba Niang. Ils prennent d’assaut la demeure en tentant de forcer l’entrée. Pendant que les uns essayaient de pénétrer dans la villa où dormait le commerçant, ses deux épouses et les autres membres de sa famille, les autres surveillaient, armes aux poings, les alentours.
Alertée par le bruit d’une porte cognée, la première épouse du commerçant alerte son mari. Ce dernier dédramatise et avance qu’il s’agit de sa vingtaine de moutons (de race) qu’il élève dans un enclos dans la maison. Le bruit devient plus insistant, le commerçant saute du lit et se pointe au balcon. Mamadou Samba Niang se retrouve nez à nez avec l’un des braqueurs. Il lui intime l’ordre de sortir de chez lui, ce dernier ouvre le feu dans sa direction. Le commerçant bat en retrait et appelle au secours.
Un de ses neveux, qui habite à quelques pas, entend le vacarme. Il sort dans la rue, croise les braqueurs qui lui demandent de rester en retrait. Il refuse et fonce vers la villa de son oncle. Il prend une balle et se cache dans la pénombre. Un voisin, également alerté, notamment par les coups de feu, sort lui aussi pour s’enquérir de la situation. Il reçoit à son tour une balle à la jambe. Il se roule par terre et se cache.
Pendant ce temps, les braqueurs continuent leur progression dans la maison. Le commerçant demande aux membres de sa famille de se barricader. L’un d’entre eux aperçoit un des malfaiteurs en train d’escalader le balcon menant aux appartements du commerçant. Il lui assène un violent coup de brique.
Voyant que leur opération tournait au vinaigre, les assaillants décident d’abandonner. Désormais, la priorité est de s’exfiltrer du quartier où les habitants commençaient à se mobiliser.
Ils tirent de multiples coups de feu en l’air pour dissuader la moindre intervention directe. Prenant pour mort leur camarade qui a reçu une brique, ils l’abandonnent sur place, s’engouffrent dans leurs voitures et disparaissent dans la nature.