L’ancien ministre de l’Intérieur du Sénégal, Aly Ngouille Ndiaye, a lancé un appel urgent aux dirigeants de la CEDEAO et de la Mauritanie pour qu’ils prennent des mesures pour sauver le Mali de la menace jihadiste qui pèse sur le pays.
Dans une déclaration intitulée « Faut-il attendre que Bamako tombe ? », il dénonce le silence assourdissant de la communauté internationale face à la situation au Mali et met en garde contre les conséquences dévastatrices d’une prise de Bamako par les jihadistes.
Selon Aly Ngouille Ndiaye, la situation au Mali est non seulement un problème de sécurité nationale pour les pays frontaliers, mais aussi un enjeu économique important pour la région. « Les jihadistes transcendent la question des frontières », souligne-t-il, ajoutant que « la prise de Bamako par les djihadistes impacterait à coup sûr la sécurité nationale de tous les pays frontaliers du Mali ».
L’ancien ministre dénonce le fait que les pays occidentaux invitent leurs ressortissants à quitter le Mali, tandis que la CEDEAO et l’Union Africaine gardent le silence. « Messieurs les Présidents de la CEDEAO et de la Mauritanie, n’attendez pas que Bamako tombe pour réagir », lance-t-il.
Aly Ngouille Ndiaye appelle les Présidents de la Côte d’Ivoire et du Sénégal à prendre des initiatives pour engager des concertations entre les pays de l’AES, la CEDEAO et la Mauritanie pour activer la force d’attente destinée à combattre le terrorisme. Il souligne que le Sénégal, en particulier, a un rôle important à jouer pour aider à résoudre la crise au Mali, en raison de ses liens historiques et culturels étroits avec le pays.
« Le Sénégal pour ces raisons en plus des aspects sécuritaires et économiques que j’ai expliqués devrait en urgence se pencher sur la situation du pays », conclut-il.
Publié par EL HADJI MODY DIOP
Rewmi.com L'Equilibre notre Crédo