Les malades de la thyroïde font face au traitement onéreux de cette pathologie. La célébration de la journée mondiale dédiée à cette maladie a été une tribune pour exposer les difficultés liées au traitement.
Les acteurs de la lutte contre la thyroïde ont mis à nu les problèmes liés au traitement de cette pathologie lord de la journée mondiale célébrée hier avec l’association des malades. Selon l’enseignant chercheur à la Faculté de Médecine à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Professeur Demba Diedhiou, agrégé en médecine interne, la thyroïde est favorisée par le stress et les difficultés de la vie. «Cette tension interne que la personne ne peut pas surmonter, peut être source, et peut favoriser l’émergence de certaines pathologies auto-humaines parmi lesquelles la maladie de base d’os qui a comme marqueur clinique les yeux qui sortent au niveau des globes oculaires », dit-il. Concernant la prise en charge, Pr Demba Diedhiou indique qu’il s’agit de diminuer le volume de la thyroïde, d’enlever un nodule ou la thyroïde ou le traitement par l’iode radioactif.
Sur ce dernier volet, il renseigne qu’il s’agit de prendre un comprimé qui va se retrouver au niveau de la thyroïde et la détruire de l’intérieur. «Le traitement de l’iode radioactif peut être considéré comme une chirurgie thyroïde », fait-il savoir. Revenant sur la prise en charge, il laisse entendre que c’est très onéreux. « Le traitement par l’iode radioactif s’élève à 150 000f CFA sans oublier les autres frais d’hospitalisation. Et le traitement chirurgical tourne autour de minimum 250 000f CFA pour la chirurgie. A ces frais s’ajoutent le bloc opératoire et les médicaments. « Le traitement médical dure minimum 2 ans et il faut acheter les médicaments au quotidien sans compter les analyses et explorations », renchérit-il.
Pour le représentant du ministre de la santé, Docteur Babacar Gueye, la lutte contre la maladie thyroïdienne dépasse le seul secteur de la santé. «Elle devrait impliquer d’autres secteurs tels que la société civile, les population et les partenaires techniques et financiers. De plus cette journée doit être également l’occasion pour les acteurs impliqués dans la lutte de sensibiliser et d’informer le public en insistant sur la prévention primaire, secondaire mais aussi et surtout de s’attaquer aux facteurs favorisants les maladies de la thyroïde tels que le stress, le tabagisme actif et passif, les métaux lourds, les perturbateurs endocriniens et les aliments goitrigènes », laisse-t-il entendre.
DJANGA DIA