Le Président togolais Faure Gnassingbé a demandé aux députés togolais, vendredi soir, de procéder à une relecture de la nouvelle loi constitutionnelle votée par le parlement dans la nuit du 25 mars dernier.
Un communiqué de la présidence de la République togolaise, diffusé dans les réseaux sociaux affirme que c’est au regard de l’intérêt suscité au sein de la population par le texte (de loi constitutionnelle) depuis son adoption, que « le Président de la République a demandé ce jour (ndlr, le 29 mars 2024) à la Présidente de l’Assemblée nationale de faire procéder à une deuxième lecture de la loi adoptée ».
Le Président de la République demande à l’Assemblée nationale une deuxième lecture de la loi portant révision de la Constitution togolaise.#PresidenceTogolaise 🇹🇬 pic.twitter.com/3C4v6agVBD
— Présidence Togolaise/Togolese Presidency (@PresidenceTg) March 29, 2024
Si la proposition de révision constitutionnelle était adoptée, le Togo passerait d’un régime présidentiel à un régime parlementaire. Le président ne serait plus élu au suffrage direct, mais par l’Assemblée nationale, pour un mandat de sept ans, au lieu de cinq actuellement, renouvelable une fois. L’Assemblée élirait également un président du Conseil, à la tête du gouvernement, doté d’importants pouvoirs.
Faure Gnassingbé, qui a succédé à son père à la tête de l’Etat il y a dix-neuf ans, fait face à une levée de boucliers sans précédent de la part de l’opposition et de la société civile, qui l’accusent de vouloir se maintenir indéfiniment à la tête du pays.