Donald Trump a encore frappé. Il a décidé de geler les subventions dédiées aux médias publics américains comme Voice of America (La Voix de l’Amérique), Radio free Asia et bien d’autres médias connus de par le monde. C’est une page importante de l’histoire des médias américains qui vient ainsi d’être tournée. Et partant de l’histoire et de la liberté d’informer à travers le monde.
En Afrique, la Voix de l’Amérique est très bien connue. Elle était plus écoutée avant lorsqu’il n’y avait pas assez de médias en Afrique. Aujourd’hui que le marché africain est assez inondé de médias nationaux, la Voix de l’Amérique a su s’adapter avec des programmes innovés surtout avec des journalistes très connus souvent originaires de nos pays et qui y travaillent depuis des décennies. Nous écoutons par exemple Idrissa Seydou Dia depuis notre tendre enfance à nos jours. L’homme y officiait toujours.
Bien sûr, comme pour l’Usaid, le personnel va entrer au chômage. C’est donc un drame humain qui va se jouer avec une anxiété vécue par ces employés qui ont déjà reçu leurs notifications de cessation d’activités et le fait qu’ils doivent rendre leurs cartes de presse. Mais plus que cela, c’est la pluralité de l’information qui s’en trouve menacée. Quoi qu’on dise, ces types de médias contribuaient à instaurer une pluralité de l’information à travers le monde et donc à davantage forger les opinions publiques dans tous les pays. Trump est ainsi en train de changer le visage du monde en le modelant à sa guise, conformément à ses convictions.
C’est sans doute pour cela que les Américains l’ont élu. Mais, il est important qu’il sache que les États-Unis doivent assumer des responsabilités au niveau mondial du fait de son statut, de son passé et de sa posture dans le monde.
Ignorer cette évidence, c’est sacrifier de nombreuses personnes, occulter l’exigence de solidarité au niveau mondial et tracer une autre trajectoire du monde et pas forcément dans le bon sens. Tout n’est pas cependant mauvais chez Trump. Il prend de bonnes décisions et a parfois de bonnes idées. Mais pas toujours…
Assane Samb