La présidence tunisienne fait son mea culpa. Elle a annoncé des mesures de facilitation du séjour des étudiants subsahariens et de prolongation de la durée de l’attestation de résidence de certains migrants.
La présidence de la République, le gouvernement et le ministère des Affaires étrangères ont annoncé des « mesures pour améliorer la situation des étrangers en Tunisie et faciliter les procédures » de régularisation de leur situation.
Ils ont en premier lieu décidé « de délivrer des cartes de séjour d’un an aux étudiants ressortissants de pays frères africains pour faciliter leur séjour et leur permettre de renouveler périodiquement leurs documents ».
En outre, les autorités ont décidé de « prolonger les attestations de résidence de trois à six mois », pour des personnes venant de nombreux pays subsahariens comme la Côte d’Ivoire qui bénéficient d’une exemption de visa de trois mois à l’entrée en Tunisie.
La Tunisie souhaite aussi « faciliter les opérations de retour volontaire dans un cadre organisé et en coordination avec leurs missions diplomatiques ». Ces candidats au retour volontaire seront « exemptés » des pénalités s’élevant à 80 dinars par mois (25 euros), dépassant pour certains les 1.000 euros.
Les autorités ont promis aussi de renforcer l’accompagnement et l’assistance sanitaire et sociale aux migrants par l’intermédiaire du Croissant-Rouge, tout en cherchant à « lutter contre toutes les formes de traite humaine et l’exploitation des migrants irréguliers » à travers une intensification des contrôles.