Le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui mène une campagne tambour battant pour sa réélection le 14 mai, a annulé mercredi ses engagements publics en raison d’un virus intestinal. Le chef de l’État avait prononcé trois discours de campagne mardi, à moins de 20 jours des élections présidentielle et législatives, que les sondages annoncent comme très disputées.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé l’annulation pour raisons de santé de ses trois apparitions publiques prévues mercredi 26 avril, à 18 jours de l’élection présidentielle du 14 mai. Le chef de l’État, âgé de 69 ans, avait déjà dû interrompre mardi soir une interview en direct à la télévision pour cause de « grippe intestinale ».
« Je vais me reposer à la maison aujourd’hui sur conseil des médecins », a annoncé sur Twitter le dirigeant turc. « Malheureusement, nous ne pourrons pas nous réunir avec nos frères de Kirikkale, Yozgat et Sivas aujourd’hui. Je demande pardon à tous », a tweeté Recep Tayyip Erdogan, énumérant des localités d’Anatolie centrale où il devait prendre la parole.
Mardi soir, après une interruption d’une quinzaine de minutes de l’émission en direct, Recep Tayyip Erdogan était revenu à l’antenne, le teint pâle et les yeux rougis, en s’excusant d’avoir été malade.
Son principal rival, Kemal Kiliçdaroglu, 74 ans, candidat de l’Alliance nationale qui réunit six partis de l’opposition, a aussitôt souhaité un « bon rétablissement » au chef de l’État. Plusieurs autres dirigeants de l’Alliance ont adressé leurs vœux de rétablissement au président turc.
Le chef de l’État, à la démarche parfois ralentie, aligne deux à trois meetings quotidiens pour sa campagne et pendant le ramadan il a en outre partagé chaque soir un iftar le repas de rupture du jeûne dans une localité différente. Il prévoit de maintenir un rythme de rencontres élevés à travers le pays dans la dernière ligne droite avant le double scrutin du 14 mai.
Le chef de l’État a indiqué mercredi qu’il reprendrait « si Dieu le veut » son programme dès jeudi. Recep Tayyip Erdogan doit notamment inaugurer jeudi la première centrale nucléaire de Turquie, construite par le géant nucléaire russe Rosatom, à Akkuyu (Sud).
La santé du dirigeant turc avait alimenté les spéculations après une opération du gros intestin fin 2011, suivie d’une nouvelle intervention chirurgicale l’année suivante. Recep Tayyip Erdogan, alors Premier ministre, avait démenti publiquement souffrir d’un cancer du côlon, expliquant que les opérations visaient à lui enlever des polypes.