Le dossier opposant l’Université Gaston Berger de Saint-Louis et le Fisc prend une autre tournure. En effet, le Syndicat autonome des agents des impôts et domaine (Said) s’invite dans cette affaire et qualifie la sortie du SAES d’enfantillages d’un syndicat.
Le Syndicat autonome des agents des impôts et domaine (Said) s’invite dans le dossier opposant l’Université Gaston Berger de Saint-Louis et le Fisc. Dans un communiqué dont copie nous est transmise, cette formation syndicale s’en prend vigoureusement au Syndicat autonome de l’Enseignement supérieur (SAES). Le Said qualifie la sortie du SAES d’«enfantillages d’un syndicat d’universitaires hantés, non pas par le respect de la loi, mais les salaires à recevoir à date échue ». En fait, le Said ne digère pas les propos de la coordination UGB du Saes qui déclare que l’UGB est « asphyxiée par les caprices d’un chef de centre fiscal zélé ».
Le Syndicat autonome des agents des impôts et domaine déclare que c’est plutôt le Saes qui fait du chantage en menaçant de paralyser le système universitaire et non le chef de centre qu’il qualifie de maître-chanteur. « C’est une lâcheté majeure que de se défausser, avec une mauvaise foi remarquée, sur un agent muselé par le devoir de réserve en mentant de façon éhonté sur les faits », peste le syndicat. Selon le Said, le Saes est manipulé par l’UGB et se livre à une sortie sans discernement. Le Syndicat des fiscalistes pense que le Saes devrait plutôt demander à l’UGB de verser au Trésor public les retenues sur salaires, au lieu de se rendre complice d’une fraude fiscale. Apportant un soutien total au chef de centre des services fiscaux de Saint-Louis, le Said promet la réponse à tous ces agents qui, d’après lui, ont tendance à s’en prendre à des fonctionnaires alors qu’ils sont en conflit avec la loi.
Pour rappel, les comptes de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis ont été bloqués par le Fisc. Accusé d’excès de zèle par l’administration de l’Université, le chef de centre des services fiscaux de Saint-Louis avait expliqué que l’UGB devait à l’administration fiscale plus de 7 milliards FCfa constitués d’arriérés de retenue à la source du salaire du personnel non reversé. Mais pas, selon lui, d’impôts à la charge de l’Université.
Le chef du fisc à Saint-Louis de souligner qu’en matière de recouvrement de créance de l’Etat, deux possibilités s’offrent à l’administration fiscale : le recouvrement à l’amiable et le recouvrement forcé. Toutefois, il avait été noté que l’Université Gaston Berger n’avait toujours pas fait de demande de moratoire pour s’acquitter de sa dette fiscale malgré de multiples relances des services fiscaux de la ville de Saint-Louis.