Sommes-nous maudits ? Cette interrogation est sur toutes et les lèvres et fortifiée par des séries de drames dont des accidents mortels et des cas d’incendie. Hier, un bus tata s’est renversé au niveau de EMG, un taxi violemment heurté par un bus tata. A Sandaga, le temps s’est arrêté à « roukhou disquette. »
Hier, ce fut une série de drame à Dakar. Les accidents de la route foisonnent, s’y ajoutent les incendies. Des drames qui se succèdent laissant ainsi, les populations bouche-bée. Au moment où le Sénégal pleure ses 14 morts suite à u n accident dans le département de Koungheul dans le village de Yamong, un bus tata s’est renversé au niveau du rond-point EMG faisant un mort dont une femme. Selon des témoins, le bus de la ligne 32 prenait la route vers Castor. C’est en tournant qu’il s’est renversé. « Il roulait à vive allure en dépassant Mariama Niass. Alors en voulant emprunter la descente, le chauffeur n’a pu maîtriser le bus. Alors des gens étaient bloqués. C’est grâce aux agents de l’ageroute que le Caterpillar a été dépêché pour soulever le bus », a raconté un jeune, témoin du drame. Des blessés acheminés à l’hôpital. Des clients aux jambes cassées, d’autres ont traîné des blessures. Selon notre interlocuteur, le chauffeur du bus était aussi très fatigué à cause de l’incident. Les sapeurs se sont dépêchés sur les lieux pour sauver les clients coincés.
Un bus tata heurte violemment un taxi
Sur l’autoroute toujours, un taxi a été heurté par un bus tata. Il s’agit de la ligne 60 en partance pour Bargny. Un conducteur de Jakarta a révélé que « le chauffeur roulait à vive allure. Mais le taxi était vide mais en panne », a-t-il dit. Un taxi presque bon pour la ferraille. Car le véhicule, plus qu’endommagé, risque de ne plus être fonctionnel. Le chauffeur du taxi lui s’est dit surpris bien que le taxi fût en panne. Des clients ont dénoncé l’attitude du chauffeur du bus tata : « Il avait les casques et conduisait comme bon lui semble. Il disait qu’il s’en foutait. Alors que les autorités réagissent et les chauffeurs ne sont pas formés. Ce n’est pas normal. » Le receveur s’est blessé au niveau de l’arcade sourcilière, une jeune fille s’est plainte du genou.
Incendie à Sandaga : « roukhou disquette » réduite en cendres
Si nos routes restent meurtrières, les marchés ici restent la proie des incendies. C’est le cas hier au marché Sandaga en particulier à « roukhou disquette » où des jeunes filles font leurs emplettes et parviennent à y dénicher du tout, rien que pour se faire belle. Malheureusement, un incendie a emporté près de 5 cantines ainsi que des sommes d’argents importantes. Les dégâts sont énormes. Dans les cantines touchées, tout est noirci par les flammes. Des bouteilles de lait de corps rangées sur les étagères, de la crème. Les flammes ont tout réduit. C’est le cas pour Awa Keita d’origine malienne. Inconsolable, voici plusieurs années qu’elle y travaille. « On a perdu beaucoup d’argent. J’ai tout perdu, même mes 7 millions. Je ne sais plus quoi faire », a-t-elle déploré.
Un incendie s’est déclaré vers 00h. Selon des témoins, tout est parti d’un branchement clandestin reliant un panneau publicitaire. « Une file électrique s’est coupé avant de créer un court-circuit. C’est un branchement sur plusieurs centaines de mètres. Le compteur a sauté. Cela vient du dépôt « Minam ». Tout a été calciné et voilà les dégâts », ont chargé des commerçants.
Une tristesse qui se lisait sur le visage des propriétaires dont les magasins ont été calcinés. Le temps s’est arrêté d’un seul coup à « roukhou disquette ». Malgré leur résignation, d’autres ont peiné à sécher leurs larmes. Des autorités attendues sur les lieux et pour des mesures fortes afin de lutter contre les branchements clandestins.
MOMAR CISSE