Trois ONG syriennes ont déposé une plainte au tribunal judiciaire de Paris pour des faits de « crimes contre l’humanité » et « crimes de guerre ».
La justice française a été appelée à intervenir dans l’affaire des attaques chimiques perpétrées en Syrie en 2013. Une plainte a en effet été déposée au tribunal judiciaire de Paris pour « crimes contre l’humanité » et « crimes de guerre ». Invoquant la « compétence extraterritoriale » de la justice française, le Centre syrien pour les médias et la liberté d’expression (SCM), Open Society Justice Initiative (OSJI) et Syrian Archive ont déposé lundi cette plainte avec constitution de partie civile afin qu’un juge d’instruction puisse mener des investigations sur les attaques au gaz sarin commises en août 2013 dans la ville de Douma et dans la Ghouta orientale, près de Damas.
Selon les Etats Unis, plus de 1 400 personnes seraient mortes dans ces attaques imputées au régime de Bachar el-Assad. Cette plainte, qui s’appuie sur de nombreux témoignages et des preuves documentaires, dont des photos et des vidéos, doit permettre de « déterminer la responsabilité de ceux qui ont ordonné et mis en œuvre ces attaques », indiquent les ONG, soulignant avoir procédé à une « analyse de la chaîne de commandement militaire syrienne ».