Face à l’ampleur des violations des droits et libertés des travailleurs, notamment dans les secteurs de la presse, des mines et de la construction, des industries alimentaires, de l’hôtellerie et de la restauration, la confédération nationale des travailleurs du Sénégal, (CNTS) en collaboration avec ses partenaires s’engage derrière les employés. L’objectif s’appuie sur la mise en place de dispositifs stratégiques pour mieux veiller à leur entretien.
Émaillés par des difficultés dans l’exercice de leurs fonctions, les travailleurs, à travers leur syndicat, haussent le ton et exigent plus de considération pour une meilleure application de leur mission. Secoué par les pertes d’emplois, les problèmes de santé, la crise sécuritaire, la flambée des prix du baril du pétrole entre autres risques qui ralentissent de temps à autre la croissance économique du pays, le syndicat national des travailleurs du Sénégal reste vigilant sur des points de revendications cruciaux qui tardent à être solutionnés.
A en croire Cheikh Diop, secrétaire général dudit syndicat, pour un changement radical des conditions des employés, de fortes recommandations les tient à cœur portant, entre autres, sur la nécessité de relever les niveaux de prestations de sécurité sociale; assurer la couverture du monde rural; généraliser la retraite complémentaire à l’IPRES pour une meilleure adéquation des pensions; réaliser une enquête nationale sur le secteur informel; opérationnaliser la mutuelle sociale des artisans; parachever le processus d’adoption du nouveau code de sécurité sociale en intégrant les travailleurs de l’économie informelle; mettre en place une caisse autonome de protection sociale universelle et supprimer ou réviser le plafond des montants soumis à cotisation.
Par ailleurs, ce dernier appelle à la signature d’un protocole d’accords dans le secteur de l’éducation et de la formation ainsi que la mise sur pied d’un comité de suivi et d’un Conseil national pour l’Education et la Formation afin d’accompagner la mise en œuvre et garantir la stabilité nécessaire de ce secteur hautement stratégique; de mettre en œuvre un processus de négociation dans le secteur de la santé et l’acheminement vers la signature d’un protocole d’accords global sur le régime indemnitaire. Cheikh Diop ajoute qui faut le renforcement des mécanismes de dialogue social par l’élaboration d’un plan de relance inclusif, ainsi que l’adoption de la loi portant répartition des ressources pétrolières et gazières, et de tous les cadres réglementaires et institutionnels qui encadrent l’économie de ce secteur ainsi que l’opérationnalité de la convention état/employeur.
ASTOU MALL