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YOUSSOU DIALLO INVITE DU GRAND ORAL SUR REWMI TV: « Des leaders politiques qui appellent à manifester, c’est le sommet de l’irresponsabilité »
YOUSSOU DIALLO INVITE DU GRAND ORAL SUR REWMI TV: « Des leaders politiques qui appellent à manifester, c’est le sommet de l’irresponsabilité »

YOUSSOU DIALLO INVITE DU GRAND ORAL SUR REWMI TV: « Des leaders politiques qui appellent à manifester, c’est le sommet de l’irresponsabilité »

Youssou Diallo, Président du club Sénégal émergent et Pca de la Sonacos Sa, est plus que préoccupé par la situation qui sévit dans ce pays avec les récentes manifestations. Invité du Grand Oral sur Rewmi Tv, il a dénoncé l’attitude des leaders de Yewwi qui comptent en découdre avec les autorités. Youssou Diallo les qualifie « d’irresponsables. » 

Quel regard portez-vous sur les récentes manifestations ? 

L’histoire politique de notre pays n’a jamais été un long fleuve tranquille. Depuis les colons entre la SFIO et les partisans de Senghor et Lamine Gueye, il y a eu des violences. Tout le monde connaît les événements de 61 et 63, il y avait morts d’hommes avec emprisonnement de Majmouth Diop du Pai. On parle de 200 morts dans la presse. On n’en parle pas beaucoup mais l’aviation est intervenue. Tout le monde se souvient de l’assassinat de Me Babacar Seye en 93. 2011 et 2012 dont les émeutes de l’électricité avec 11 à 12 morts. Il

est bon de faire un rappel car cela prouve que notre démocratie n’a jamais été tranquille. De même au plan politique, les renouvellements aussi sont violents. On parle de refondation de notre démocratie. Est-ce que c’est la société qui charge cette violence latente par moments ? Y avait- il un boom médiatique avec les viols et les violences. Il faut un questionnement sur l’économie etc. Ce qui se passe est grave car ce climat de contestations et de défiance vis-à-vis de la justice et des institutions est une première dans ce pays. Et c’est la première fois qu’on voit des gens encagoulés et qui s’attaquent à des édifices publics. Le niveau de destruction, avec plus de 100 milliards, est révélateur. Le monde entier est braqué sur notre pays. Il faut faire bloc pour notre modèle démocratique face aux crises. 

Ne faudrait-il pas réfléchir sur comment protéger davantage nos institutions dans ce contexte ? 

Parfaitement. C’est le pouvoir du peuple mais il faut des institutions fortes. D’ailleurs au Sénégal, nous en avons de très fortes. Wade appelait à une majorité d’idées. Notre démocratie, du point de vue du taux de participation, il y a eu 54% d’abstention. Du point de vue de la légitimité, est -ce que ces institutions ont cette pleine légitimité ? Il y a crise il faut que les marabouts parlent. Il nous faut avoir des institutions politiques administratives reconnues. Il est temps que la politique de territorialisation reprenne tout. Il faut entre 15 à 20% et une administration locale, mais de plein exercice. C’est le cas de la banlieue. Il faut regrouper les forces

diverses, dont la confrérique coutumière. Il faut une impulsion d’idées. Tous les pays qui ont explosé en sont arrivés à ce niveau car il y a eu un problème de légitimité légale. Le dialogue fera des pas dans ce sens.. 

Notre démocratie a-t-elle subi ce souffle du fait que nous avons accumulé un recul, dont une presse baillonnée ? 

Non, je ne dis pas que nous devons dormir sur nos lauriers. Après Wade, quand on parlait de dévolution monarchique, nous avons eu des problèmes. Mais qui sont revenus. Le taux d’abstention a augmenté. Donc notre démocratie connaît une crise de croissance. Ce pays est démocratique. Cela ne doit pas être une république des juges et celle des journalistes. Où il y a une immunité totale pour le journaliste Le journaliste ne doit pas être 24/24h dans la propagande, sa mission est d’informer juste et vrai. Mais il faut un minimum d’équilibre. Tel n’est pas le cas. On ne trouvera pas un pays où les journalistes sont plus libres qu’au Sénégal. Un leader politique qui est bloqué dans sa maison sans aucune intervention des forces de l’ordre, ce n’est qu’au Sénégal qu’on peut faire ça. Donald Trump a dirigé les USA. Il tient le même discours que Sonko.. Mais quand il est convoqué, il répond. Mais les gens n’ont pas cassé les édifices. 

L’Etat est accusé d’abus…

Oui, le ministre de la Justice parle de maintien de l’ordre, mais il existe des limites temporelles. Il le fait sur des bases légales. Mais la main de l’État peut-être équitable, rapide et décisive. Pour l’affaire Sonko, 15 jours pour rédiger l’acte

d’accusation, il faut sérieux. Peut-être qu’il ya des choses en dessous, des raisons mystiques ou des négociations. Cet état de fait doit cesser le plus rapidement possible car l’Etat doit être un Etat de droit et respecter les règles. 

On a le pétrole et le gaz, mais on craint cette malédiction avec des forces occultes. Existe-t-il des lobbies en ce sens ? 

Oui mais je pense que vous avez toutes les difficultés que vous avez vues avec l’Internet coupé. J’ai toujours appelé au dialogue. Quelqu’un ne peut pas traîner dans la boue les institutions de ce pays et que le président le rencontre. Le jour où il le fera, il aura jeté en pâture tout qu’il incarne. Des gens appellent à des manifestations. Quand un des responsables déclare que le jour où Macky sera candidat, nous irons chez les responsables qui soutiennent le 3e mandat pour régler leur compte, vous croyez que cette personne devrait sortir du studio de TV ou de radio libre ? D’ailleurs, c’est ce qui a créé les conditions d’attaque. Mais les gens ont riposté aussi et c’est ce qui a fait cesser les menaces. C’est lâche. Il y a eu des forces occultes. 

D’aucuns parlent de financements occultes avec les frères musulmans ? 

Mais on en sait quelque chose. Des talibés sont utilisés comme chair à canon. La police en a pris une tonne et le quintal. Donc il y a une implication entre des populistes et des gens d’obédiences religieuses. Le Pastef, il faut le dire, est constitué de religieux. C’est du sérieux. Khalifa et Barth sont

en danger dans le Yewwi. Nous sommes dans le train du dialogue qui va se terminer bientôt et Macky fera une déclaration. Des leaders politiques appelant à manifester, c’est le sommet de l’irresponsabilité. Ils savent qu’ils ne le feront jamais et ne vont libérer personne. Ils se compliquent la tâche. Mais il faut poser les vrais problèmes au sein de leur coalition. Pour la reprise du procès, si la décision d’arrêter Ousmane Sonko n’est pas prise, je ne pense pas qu’il se constitue prisonnier. Je ne suis pas sûr qu’il puisse faire face à Adji Sarr dans un tribunal. Donc nous ne sommes pas encore sortis de l’auberge. Cire Cledor a demandé au juge de leur accorder 15 jours. S’il s’était défendu il ne serait pas condamné. Pour lui, aller au prétoire et faire face est le vrai problème. 

Il y a l’équation des nervis qui a poussé l’ONU à demander des enquêtes ? 

Là je crois qu’ils s’appuient sur la vidéo de celui qui commande les infos à France 24. Il a pris les vidéos et il a dit que cette personne est dans un véhicule de la police et ceux qui sont dans le pick-up portent les mêmes tenues que les forces de défense et de sécurité. 

Y a-t-il un problème de sécurité publique avec ces armes qui circulent ? 

Qui a attaqué les banques ? A Ziguinchor, le leader de Pastef cherchait à créer les conditions d’un carnage. Une tuerie de masse a été évitée de justesse. A Dakar, la violence des attaques est inouïe. Je pense que les forces de défense sont

les derniers rempart. Car sans elles, il n’y aurait rien. Il y a nécessité d’une opération chirurgicale dans ce pays. Et dire qu’on veut dialoguer. Il faut se regarder les yeux dans les yeux et se dire la vérité. Déjà avec la Tabaski les gens ont peur. Entre le bien et le mal, le compromis est impossible. Le mal est entré dans la politique et menace l’Etat, la cohésion sociale et la stabilité. Faisons attention et revenons à la raison. Faisons preuve d’esprit de fermeté. 

MOMAR CISSE


 

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