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DREAM NG BEATS : Parcours d’un beatmaker galsen…

On n’est Maitre que dans ce à quoi on a été apprenti ! Vrai de vrai si on suit le parcours de NG Dream dont l’identité artistique est le reflet de la trajectoire de vie dont il est porteur. De rappeur il est passé à penseur et concepteur dudit genre musical pour en proposer une quintessence d’une originalité courue et recherchée. De Diourbel à Dakar en passant par Kolda, ses pérégrinations n’ont pas été que géographiques mais l’ont initié à une sonorité ancrée dans une Sénégalité musicale qui fait de lui cet esprit compétent du rap galsen dont les réalisations et les projets vont inscrire dans un futur prometteur, vu les acquis du présent. Bon beat l’artiste !

 De Kolda à Dakar en passant par Diourbel, quel est votre histoire avec la musique ?

C’est mon père qui m’a fait découvrir la musique. C’était un grand fan de hip hop alors à la maison, les sons des années 90 tournaient en boucle. J’avais 6 ou 7 ans et à partir de ce moment-là, la musique ne m’a plus jamais quitté. Je savais déjà que j’allais devenir musicien. Mais c’est vraiment en 2010 à Diourbel que tout a commencé. J’avais un cousin qui rappait et c’est lui qui m’a tout appris : comment écrire mes textes, comment faire du beatmaking. Quelques semaines plus tard, j’ai rejoint un groupe qui s’appelait Small Soldier. On était 5 artistes et j’étais le dernier arrivé. Mon premier passage en studio avec eux, c’était sur un morceau hip hop classique. C’est Jahman X Press qui a posé le refrain pour nous ! Normal, son petit frère Lamine Ndiaye faisait partie du groupe. Ce morceau a cartonné et tout Diourbel ne parlait que de nous. Cinq ans après, j’ai déménagé chez ma mère à Kolda, là-bas, j’ai intégré un autre groupe : Maestro. On était un vrai cartel de 12 rappeurs et nous mettions le feu à chaque concert. C’est à ce moment-là que je me suis vraiment concentré sur le beatmaking et la réalisation. Avec le temps, j’ai arrêté mes études. Ma famille était en colère et de là j’ai pris la direction de Dakar pour tenter ma chance. A Dakar, je me suis intégré vite fait parce que j’avais déjà des amis dans le milieu. On a fait le tour des studios et j’ai choisi ceux avec qui je voulais bosser. Un an plus tard, j’avais enfin le niveau pro : musique, beatmaking, réalisation. J’avais ma propre clientèle. Je réalisais des clips pour des artistes, je produisais leur musique…Je me suis aussi lancé dans les compétitions hip hop : Flow Up, Citizen Mic 2017 où j’étais finaliste, Woriko Champion Style de G-Hip Hop…

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Comment êtes-vous passé du rap à la production/beatmaking ?

Je suis passé du rap au beatmaking parce que je suis très exigeant en termes de notes et de gammes. Avec les beats téléchargés de l’époque, il manquait toujours quelque chose pour moi. C’est là que j’ai décidé de créer mes propres beats pour être libre de modifier et changer des parties de mes morceaux comme je voulais. Et je ne le regrette pas du tout parce qu’aujourd’hui c’est avec les beats que je gagne ma vie.

Pourquoi avoir choisi le nom « Dream Ng Beats» ?

Faut savoir,  je suis quelqu’un de très spirituel ! Je crois à la magie du cerveau, de la conscience et du mental. Je pratique beaucoup la méditation et je cherche toujours à évoluer personnellement. Ça m’a permis de comprendre les secrets du cerveau et comment il fonctionne de l’intérieur, de manière invisible. D’où le nom NG Dream (Un Négre qui rêve). Parce que le rêve, tout le monde peut y avoir accès. Et à part Dieu, la seule chose en laquelle il faut croire dans la vie, c’est ton rêve. Sans imagination il n’y a pas de réalisation et ans rêve il n’y a pas de réalité à accomplir.

Pour avoir travaillé avec plusieurs studios majeurs de Dakar, quelle est la collaboration dont vous êtes le plus fier ?

La collaboration dont je suis le plus fier c’est celle avec Black Record. J’ai énormément appris avec eux et c’est aussi avec eux que j’ai traversé les moments les plus sombres de ma vie.

Après deux mixtapes avec des voix, qu’est-ce qui vous a motivé à sortir un album entièrement instrumental de 14 titres ?

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Je suis resté 2 ans sans sortir de son ni de clip, je voulais dire aux fans que cette absence était normale : je travaillais pour atteindre le niveau supérieur dans toutes mes productions. Ce projet de 14 titres, c’est pour leur montrer la nouvelle version de Dream NG en beatmaking. Et ce n’est que le début, parce qu’il y aura un autre projet pour montrer la nouvelle version de Dream NG le rappeur et le réalisateur.

Des influences africaines, trap, afrobeat et hip-hop moderne. Comment arrivez-vous à fusionner tous ces styles dans vos productions ?

Cette qualité, je l’ai acquise grâce au travail et à la persévérance. Je ne suis pas du genre à dire  que je ne peux pas le faire. Pour moi, toute compétence peut s’acquérir quand on le désire vraiment.

Que signifie « Okimi » et pourquoi avoir choisi ce titre pour vos mixtapes ?

« Okimi », c’est un terme pulaar qui désigne une acquisition. Ça veut dire avoir ou obtenir quelque chose. Par exemple, pour dire « C’est Dieu qui m’a donné » en pulaar, on dit « Ko Allah Okimi ».

Quel message voulez-vous faire passer à travers votre musique ?

Le message caché de ma musique, c’est de dire aux gens que dans la vie tout est vibration et tourne autour des fréquences. Et la musique a le pouvoir de changer ces fréquences vibratoires. Ma musique doit toucher le cœur des gens et leur apporter de la joie, de la motivation et une vision intérieure pour chaque âme qui se connecte à elle-même.

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« Vision novatrice de la production musicale » : veut dire quoi concrètement dans votre cas ?

Pour moi, la vision novatrice, c’est une créativité d’évolution et de changement. Ne pas se limiter et ne pas faire toujours le même type de création. Le producteur ne doit pas être prisonnier de ce qui cartonne sur le marché, il doit être le maître du marché. C’est lui qui donne une direction au marché musical.

Des projets en vue

Beaucoup de projets sont déjà mis en place, certains déjà bouclés et d’autres en cours. Ce que je peux dire c’est que c’est maintenant le début du commencement.

 


ANNA THIAW

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