Dans un communiqué rendu public, l’Action pour les Droits Humains et L’Amitié (ADHA) s’est prononcée sur l’affaire Pape Malick Ndour. L’organisation, en s’appuyant sur les déclarations du principal concerné, s’insurge contre la manière dont il a été intercepté à l’aéroport alors qu’il était dans la salle d’embarquement. ADHA qualifie ces faits « d’atteinte grave » aux droits fondamentaux, notamment le droit à la libre circulation et invite les autorités à apporter des clarifications sur cette interception.
L’affaire Pape Malick Ndour continue de susciter une vague de réaction. Le responsable de l’Apr qui a tenu un point de presse, hier, est largement revenu sur les circonstances dans lesquelles, il a été arrêté à l’aéroport et ramené chez lui. À l’en croire, ses droits auraient « violés » et que c’est le régime en place qui en est le principal responsable.
Une déclaration qui n’est pas passée inaperçue chez les organisations de la société civile, notamment l’Action pour les droits Humains et L’Amitié (ADHA) qui, de façon mesurée, s’indigne du traitement réservé à l’ancien ministre de la jeunesse. « Tout en demeurant prudente et respectueuse du principe de présomption d’innocence, ADHA exprime sa préoccupation face à ces allégations qui, si elles étaient avérées, constitueraient une atteinte grave aux droits fondamentaux, notamment à la liberté de circulation, à la dignité de la personne et au droit à une procédure régulière », a déclaré l’organisation.
ADHA appelle, dès lors, les autorités judiciaires et administratives compétentes à fournir une clarification publique et transparente sur les circonstances exactes de cette interpellation, ainsi que sur la base légale de l’interdiction de sortie du territoire.
De même, l’organisation invite les institutions de contrôle et de défense des droits humains à veiller à la stricte application des garanties procédurales prévues par la Constitution et les conventions internationales ratifiées par le Sénégal.
Dans la même veine, ADHA demande aux citoyens et acteurs politiques à s’abstenir de toute récupération partisane de cette affaire, afin de préserver le débat dans le cadre des principes de droit et du respect des institutions républicaines.
Enfin, l’Action pour les droits Humains et l’Amitie dit réaffirmer son engagement indéfectible à défendre les droits de toute personne, indépendamment de ses fonctions passées ou de ses appartenances politiques, et à promouvoir un État de droit équitable, transparent et impartial pour tous comme elle l’avait fait dans le passé avec l’actuel Premier ministre Ousmane Sonko.
EL HADJI MODY DIOP
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