Les autorités doivent au plus vite trouver une sortie de crise à Yarakh car au lendemain des affrontements entre les populations locales et les forces de l’ordre, la tension est toujours vive.
Au lendemain des tensions qui ont eu lieu au niveau de Yarakh, les populations ont eu la gueule de bois. Les rues portent toujours les stigmates des échauffourées entre les populations locales et les forces de l’ordre. A l’origine, les habitants sont sommés de quitter les lieux au profit d’un promoteur. Ce que les populations ont refusé.
Trouvée dans des situations difficiles, la famille Faye a passé la nuit à la belle étoile. Pour Babacar Ndiaye, ils ont éprouvé de la peine rien que pour fermer l’œil et pouvoir se reposer. « Les choses ont été dures pour nous. J’ai eu mon enfant dans les bras et les adultes ont tenté de se réfugier vers d’autres zones. Certains ont passé la nuit sous des tentes et d’autres dans de petites cases. C’est vraiment affreux », témoignent-ils.
Des enfants n’ont pu accéder à leur école, hier car la tension était encore présente sur place. Des élèves déclarent avoir peur des grenades lacrymogènes. Tous ont préféré rester à la maison. « J’ai vraiment peur. Nos parents nous ont demandé de rester à la maison », témoigne un élève. Des déguerpissements se poursuivirent car certains parmi eux ont été sommés de quitter les lieux au profit du promoteur qui a décidé de récupérer l’espace. Les policiers eux sont sur le qui-vive. Khady Ndiaye, en larmes, liste les biens qu’elle a perdus. « J’ai perdu mes deux armoires, mon lit et des frigos. Ils ont tout détruit. Alors c’est le comble vraiment », geint-elle.
Des camions de l’unité de gestion, des charrettes pour nettoyer le site. Les populations ont décidé de rester sur place. « Nous avons été au tribunal et l’affaire a été jugée. Le tribunal nous a donné raison. On ne sait pas par quelle magie il est revenu à la charge pour dire qu’il est propriétaire de cet espace », dénoncent les jeunes du quartier qui veulent toujours en découdre avec ledit promoteur.