Au lendemain du dernier sommet de la CEDEAO sur la situation politique au Burkina Faso, les habitants de Ouagadougou la capitale réagissent à la décision de l’organisation sous-régionale de ne pas appliquer de sanctions au pays.
Suite au coup d’état du 24 janvier qui a renversé le président Roch Marc Christian Kaboré, la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest a préféré exiger l’élaboration d’un calendrier pour un retour rapide à un régime civil.
« Ils ont réfléchi à la situation parce qu’il fallait examiner la situation du Burkina Faso. Ce n’est pas comme les autres. Parce que notre situation était presque une catastrophe. Et si aujourd’hui les militaires ont bien voulu prendre le pouvoir et si cela peut ramener le calme, on ne peut que leur souhaiter bon courage. » a déclaré Idrissa Yaro, retraité. « Si on prend l’agriculture, la saison n’a pas été très bonne pour le pays, qui dépend de ses pays frères. Si on doit fermer les frontières, par exemple, si on doit avoir des restrictions, je pense déjà que cela va mettre le pays à genoux. » a ajouté Jérôme Sanwidi, employé dans le secteur privé.
Après le Mali en août 2020 puis en mai 2021, et la Guinée en septembre dernier le Burkina Faso est le troisième pays de la région ouest africaine à connaître un coup d’état. Cette absence de sanctions est sans doute liée au retour positif transmis par l’équipe diplomatique de la CEDEAO dépêchée lundi, qui a pu rencontrer la junte au Burkina Faso.