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Déclaration de politique générale du Premier ministre: L’Assemblée nationale fixe la date au 11 septembre prochain 

La conférence des présidents a fixé, ce jeudi, la date de la déclaration de politique générale au 11 septembre prochain. Une décision qualifiée « d’illégale » par le député Amadou Ba qui estime que la majorité parlementaire veut s’accrocher à toute « illusion juridique ». 

Les tiraillements politiques continuent de plus belle entre la coalition Benno Bokk Yakaar et le régime en place. La contre attaque du Président de la République pour contourner la motion de censure n’a pas empêché la majorité parlementaire d’aller jusqu’au bout pour obliger Ousmane Sonko à venir se présenter devant l’Assemblée nationale. En effet, la conférence des présidents a fixé, hier, la date de la déclaration de politique générale au 11 septembre prochain. Une décision qui n’a pas manqué de susciter une vague de réactions. C’est dans ce cadre que le député du parti Pastef, Amadou Ba a qualifié « d’illégale » cette décision en ce sens qu’elle « viole » la Constitution.

Le parlementaire est allé plus loin en affirmant que « les députés de la majorité défient la Constitution ». Amadou Ba explique, ainsi, qu’au terme du nouveau règlement intérieur de l’Assemblée nationale, il n’appartient pas à l’institution parlementaire de fixer une date pour la Déclaration de politique générale, mais au Premier ministre lui-même qui doit juste informer le parlement huit jours avant. Pour lui, la Déclaration de politique générale ne peut plus avoir lieu avec la convocation de la session extraordinaire par le chef de l’État « le Président Bassirou Diomaye Faye, ayant convoqué une session extraordinaire sur la DPG le 4 septembre, il est évident que le délai de 8 jours entre l’information de l’Assemblée nationale et la tenue de la déclaration de politique générale renvoie au 12 septembre ; pile poil la date constitutionnelle actée par le Conseil constitutionnel pour une éventuelle dissolution », a-t-il précisé.

À cet effet, le député soutient que la majorité parlementaire veut créer une crise constitutionnelle en « s’accrochant à toute illusion juridique » pour, dit-il, se venger du camouflet présidentiel qui a court-circuité leur stratégie et indique, dans la foulée, que le chef du gouvernement ne déférera à aucune convocation venant de l’Assemblée nationale. Un avis que ne partage pas le député Papa Djibril Fall qui estime que toute personne convoquée par le parlement doit répondre sans l’intervention de l’exécutif.

L’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2024 appelle, à ce sujet, le président de la République et son Premier ministre à ne pas faire moins que leurs prédécesseurs. Ils doivent, selon lui, garantir une réelle séparation des pouvoirs en ne mettant pas la pression sur le parlement. Papa Djibril Fall invite également le leader du parti Pastef à éviter d’évoquer les sujets en rapport avec la justice dans ses sorties publiques. Cela compromet la perception d’impartialité des affaires judiciaires, notamment la reddition des comptes annoncée, d’après lui. 


El HADJI MODY DIOP

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