Le Syndicat autonome pour la recherche agricole et agro-alimentaire (SARAA) de ladite institution à travers un communiqué dénonce des dysfonctionnements graves de la Direction générale.
« L’Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA) croule et coule doucement sous les innovations administrative. L’alerte est lancée par le Syndicat autonome pour la recherche agricole et agro-alimentaire (SARAA) de ladite institution qui dénonce la gestion administrative « calamiteuse » de la Direction générale ». À travers un communiqué de presse rendu public, le vendredi 18 mars 2022, et signé par la secrétaire générale Dr Mame Farma Ndiaye, le SARAA, dénonce des dysfonctionnements graves suite aux nouvelles dispositions administratives de la direction générale que sont : « un centre régional d’excellence, reconnu par la CEDEAO, se retrouve sans connexion internet pendant plus d’un mois ; des essais et expérimentation en souffrance, suite à des contrats de prestations arrêtés ; des travaux en retard, suite à la centralisation de l’achat d’intrants, de produits de laboratoire, et même de papeterie, par le service de passation des marchés ; pour ne citer que ceux-là », cite- t-il.
Le SARAA dénonce la gestion des ressources humaines, qui ne favorise pas l’excellence, mais au contraire pousse le personnel, les chercheurs en particulier, à chercher de meilleurs horizons. En effet, au moment où le Président de la République nomme des Professeurs d’Universités ayant concouru au CAMES, l’ISRA freine les ardeurs des chercheurs en retardant leur reclassement, pire encore, l’avancement interne est même bloqué, malgré de nombreuses relances. Au moment où le personnel arrive à décrocher une formation auprès d’un bailleur, il se le voit refusé par la direction générale pour des motifs d’attente d’un plan de formation que cette même direction générale doit livrer. Les chercheurs travaillent à renforcer les élites intellectuelles, les simples contrats de stagiaires sont en attente de signature de leur convention, où la direction générale parle d’autonomisation des centres, des directeurs de centres se retrouvent sans voix. A l’en croire l’ISRA souffre de retard de salaire récurrent, depuis des années, avec un budget limité à 4,5milliards CFA.
Rappelons que « la recherche agricole à l’ISRA, c’est, entre autres : des productions de semences de qualité et certifiées ; des travaux aboutissant à des variétés de riz hautement productives ; des millions de doses de vaccins vétérinaires de qualité reconnus pour leur efficacité et vendues à l’échelle de l’Afrique de l’Ouest ; des itinéraires techniques améliorant la performance agricole ; une disponibilité de semences et produits maraîchers de qualité » .Depuis plus de 6 mois, le SARAA porte à l’attention du public que « l’ISRA est sous le diktat d’une administration qui n’accompagne pas les enjeux de la recherche et sans aucune vision pour son rayonnement encore moins pour le développement du secteur agricole, avec un manuel de procédures de plus de 10 ans »
DJANGA DIA