Une vague d’indignation suite à la disparition de plus de 300 migrants aux larges des côtes espagnoles. Greenpeace n’a pas mis de gants pour indexer les puissances étrangères qui « puisent les ressources maritimes. »
Avec cette disparition, Greenpeace exprime son indignation. Pointant du doigt l’ampleur de l’extraction et de l’exploitation néocoloniales des ressources du continent, « certains jeunes Africains, dépourvus de travail et moyens de subsistance, prennent des risques extrêmes pour une meilleure vie. »
Dans un communiqué, Greenpeace fait état d’exploitation « anarchique et irresponsable des ressources naturelles en Afrique, souvent menées par des entreprises étrangères, ont des conséquences dévastatrices sur les communautés locales, l’environnement et les écosystèmes marins en particulier. » A en croire la note, les chalutiers industriels étrangers et les industries de farine de poisson sont particulièrement problématiques, car ils détruisent l’environnement, épuisent les stocks de poissons, privent les pêcheurs artisanaux de leurs moyens de subsistance et contribuent à la détresse économique qui pousse de nombreuses personnes à prendre des risques énormes dans des voyages périlleux à la recherche d’une vie meilleure.
Pour le Dr Aliou Ba, responsable de la campagne océans de Greenpeace Afrique a déclaré, « c’est une nouvelle terriblement inquiétante et nous présentons nos plus sincères condoléances aux familles de ceux qui se trouvaient à bord de ces navires. L’exploitation non durable des ressources marines et terrestres de l’Afrique est souvent facilitée par des accords inéquitables et des pratiques néocoloniales. »
A ce titre, il souligne dans le communiqué que trop de jeunes africains ont disparu dans cette aventure. Il est grand temps que ces pratiques néocoloniales s’arrêtent et que les autorités africaines développent en urgence des politiques de développement durable à même de créer de l’espoir et des emplois durables pour stopper cette hémorragie. »Ceci s’explique selon lui par des ces schémas d’exploitation exacerbent les inégalités socio-économiques, poussant de nombreuses personnes à la désespérance et à l’émigration clandestine. Et les frontières de l’Europe rendent cette situation terriblement dangereuse.
MOMAR CISSE