En conférence de presse, ce jeudi au siège de l’Alliance pour la République (APR), les avocats de l’ancien Président Macky Sall ont nié en bloc les accusations de dette cachée dont fait l’objet leur client. Maître Olivier Sur et ses confrères dénoncent l’absence de transparence autour de la question de la dette cachée en parlant de rapports qui seraient cachés par le régime actuel.
Alors qu’aucune procédure judiciaire n’est ouverte à son sujet, l’ex chef de l’État Macky Sall, par le biais de ses avocats, a décidé de lancer une offensive contre le régime actuel qui l’accuse d’avoir caché une dette à hauteur de plusieurs dizaines de milliards de francs CFA.
C’est dans ce cadre que ses avocats ont organisé une conférence de presse en marge de laquelle, l’avocat français maître Olivier Sur a révélé l’existence de trois rapports qui seraient cachés par le régime en place.
La robe noire pointe du doigt, en premier lieu, le rapport de l’Inspection Général des Finances (IGF) qui, d’après ses dires, est inaccessible voire caché. Me Olivier Sur a même demandé aux journalistes présents sur place s’ils connaissaient l’existence de ce rapport qu’il considère être à la base de toute cette histoire de dette cachée.
Ensuite, l’avocat a évoqué le pré-rapport de la Cour des comptes, qu’il qualifie de « deuxième rapport caché ». Selon lui, aucune réponse ne lui a été apportée nonobstant ses multiples demandes officielles adressées au président de la Cour des comptes et au ministre des finances pour avoir accès à ce fameux pré-rapport. Toujours dans ce registre, l’avocat révèle que le document de la Cour des comptes sur l’audit des finances publiques ne comporte pas toutes les signatures de l’assemblée plénière. À l’en croire, certains membres ont refusé de signer ce document.
Enfin, le troisième document « caché » serait, selon lui, le rapport du cabinet d’audit Mazars qui n’est « visible » nulle part. D’ailleurs, la robe noire s’interroge sur la procédure de passation ayant conduit à la sélection de ce cabinet. « Y a-t-il eu un appel d’offres ? Probablement pas, sinon cela aurait été rendu public », a-t-il déclaré.
Emboîtant le pas à son confrère, maître Aissata Tall Sall a appelé les tenants du pouvoir a assumé l’entière responsabilité des conséquences issues de cette histoire de dette cachée. Selon elle, la dette supposée cachée n’existe pas, car impossible.
EL HADJI MODY DIOP
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