Le Président Bassirou Diomaye Faye a accueilli, ce mardi 25 mars 2025, une délégation du FMI dirigée par Edward Gemayel, chef de mission pour le Sénégal, accompagné de Majdi Debbich, représentant résident. Une audience qui a eu lieu dans un contexte où le FMI a révélé la dissimulation d’une dette d’environ 7 milliards de dollars entre 2019 et 2024 sous le régime de Macky Sall.
Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a accueilli, ce mardi, une délégation du Fonds monétaire international (FMI) dirigée par M. Edward Gemayel, chef de mission pour le Sénégal, accompagné de M. Majdi Debbich, représentant résident de l’institution à Dakar. Cette rencontre intervient dans un contexte marqué par des révélations concernant la gestion financière du pays sous l’administration précédente. « Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a reçu, ce mardi 25 mars 2025, une délégation du Fonds monétaire international conduite par M. Edward Gemayel, chef de mission du FMI pour le Sénégal », rapporte la présidence. Selon la même source, ce dernier était accompagné de M. Majdi Debbich, représentant résident du FMI au Sénégal.
En effet, le FMI a confirmé la dissimulation d’une dette d’environ 7 milliards de dollars entre 2019 et 2024, portant le ratio d’endettement du Sénégal à près de 100 % du PIB, bien au-delà des 74,41 % précédemment annoncés. Cette situation a conduit à la suspension d’un programme de prêt de 1,8 milliard de dollars, le FMI exigeant des mesures correctives avant d’envisager de nouvelles discussions. Malgré ces défis, M. Gemayel a assuré que la dette du Sénégal reste viable et que le gouvernement est en mesure d’honorer ses engagements financiers sans recourir à une restructuration. Les discussions actuelles entre les autorités sénégalaises et le FMI portent sur l’identification de mesures correctrices pour remédier aux irrégularités constatées et restaurer la confiance des investisseurs internationaux.
- Edward Gemayel, chef de la mission du Sénégal, a annoncé que le Fonds n’entamera pas de discussions avec le Sénégal sur un nouveau programme, tant que le pays n’aura pas pris de mesures correctives sur les «chiffres falsifiés» que l’Igf et la Cour des comptes ont imputés au régime de Macky Sall. Le Fmi n’entend prendre aucune initiative pour signer un nouvel accord de coopération avec le Sénégal, tant que le pays n’a pas corrigé les chiffres «fallacieux» de l’ancien régime et redressé la barre. Mais pour ce faire, le gouvernement va devoir appliquer les recettes honnies du Fonds et datant des années 1970.
Comme le rapporte Jeune Afrique, la délégation était dirigée par Eddy Gemayel, chef de division du FMI, accompagné de Majdi Debbich, représentant du FMI pour le Sénégal. Les deux responsables ont rencontré le ministre de l’Économie, Abdourahmane Sarr, et son homologue des Finances et du Budget, Cheikh Diba. « L’audit a été examiné par le département juridique et fiscal du FMI », expliquait un porte-parole du Fonds à Jeune Afrique à la veille de cette visite. « Il s’agit de discuter du contenu de ce rapport, et nous allons adresser nos commentaires et observations au ministre des Finances. » Selon les informations communiquées par le ministère de l’Économie, l’entretien portait sur « la préparation du misreporting [le rapport initial sur les finances publiques du Sénégal, objet de l’audit], perspective d’un nouveau programme économique et financier avec le Sénégal ».
Une source sénégalaise proche du dossier a confié à JA qu' »une nouvelle mission devrait être dépêchée au Sénégal avant le conseil d’administration du FMI en juin ». Par ailleurs, le FMI a précisé qu’il n’a pas exigé de baisse des salaires dans la fonction publique sénégalaise. Toute décision en ce sens devra être précédée d’un audit du personnel pour évaluer les effectifs et les besoins réels. Cette visite de la délégation du FMI s’inscrit dans le cadre des efforts déployés pour finaliser un nouveau programme d’aide avec le Sénégal, visant à faciliter le déblocage de financements et à soutenir les réformes économiques nécessaires pour assurer la stabilité financière du pays.