Cette année encore, mon fan club m’a invité pour un petit « trek » en Europe, comme disent les gens distingués. J’irai ? J’irai pas ? Je n’en sais rien pour le moment, puisque les blancs nous saignent sans honte et sans répit, pour l’obtention des visas.
Mais si je ne parviens pas à obtenir ce petit sésame qu’ils nous imposent, moyennant des espèces sonnantes et trébuchantes, « wolaye », je le jure, je vais leur déclarer la guerre. Je vais militer pour que désormais ils soient soumis à la réciprocité pour leur entrée dans notre territoire. Trop, c’est trop.
Depuis des décennies, les voyageurs africains font face à un véritable parcours du combattant pour obtenir un visa vers les pays occidentaux. Formulaires interminables, frais exorbitants, délais d’attente interminables et taux de refus élevés sont le lot quotidien de ceux qui osent rêver d’un séjour en Europe ou en Amérique. Près d’un tiers des demandes de visa Schengen émanant du continent africain sont rejetées, soit 10% de plus que la moyenne mondiale.
Alors, pourquoi ne pas leur rendre la monnaie de leur pièce comme nous l’avons fait une fois, même si on ne sait pas exactement ce que sont devenus les sous récoltés à l’occasion ? A mon avis, c’est la seule façon de nous respecter.
Sébé