Dans ma si courte vie (c’est selon), j’ai fait au moins 5 fois le Mali, 3 fois le Burkina Faso, et plus de 10 fois la Guinée. Dans ce dernier pays je compte énormément de familles. Dans ces pays là, on ne blague pas avec la fierté. Le « wakhe-wakhete » et les « dribbles » entre compatriotes n’existent pas, ils y sont pratiquement inconnus
. En revanche, une considération hors normes est affectée aux cultes de l’honneur et de l’orgueil. Par exemple, devant les » layame-layamis » de Aissata Tall Sall, la ministre des Affaires Étrangères, ou la politique de l’autruche de nos chefs d’Etat devant l’attitude raciste des tunisiens, les guinéens n’ont pas cherché de midi à quatorze heures.
Tout de suite, ils ont rapatrié 50 des leurs ( en attendant d’autres occasions), pour leur permettre de fuir les agressions qui commencent à prendre des proportions inquiétantes en Tunisie
C’est le colonel Mamady Doumbouya, lui-même, le chef de la junte en Guinée, qui a tenu à accueillir la cinquantaine de ses compatriotes qui ont fui le pays de Bourguiba, après les attaques contre les ressortissants d’Afrique subsaharienne ayant suivi les malheureuses déclarations du président tunisien Kais Saïed.
Au Djolof, en revanche, nous n’en sommes pas encore là.. Nous avons d’autres priorités comme les dossiers Mbaye Niang ou Adji-Sarr-Sonko, mais pas lieu de paniquer: inch Allah, ça va s’arranger. D’ailleurs, on a mis une sorte de commission d’enquête sur le coup façon commission Assemblée Nationale, et peut-être que cela va marcher, Mach Allah.
Sébé