Il y a aujourd’hui une montée en puissance de l’ignorance.
Il y a en réalité une forte montée de l’ignorance, d’une culture de la paresse, de la facilité portée du bout des doigts par le rayonnement de réseaux sociaux.
Aujourd’hui sans une réelle formation intellectuelle qui suppose l’appropriation d’un esprit critique, tout le monde pense détenir et diffuser, à grands flots, la connaissance.
De sorte que les années d’études, la bonne formation, la proximité avec le bon enseignant formateur ou chercheur soient exclus de tout apprentissage.
On devient brillant, autodidacte en un tour de main.
Finies les longues années d’études, les recherches bibliographiques, les descentes sur le terrain, la pratique quotidienne.
La recette ? Il suffit tout simplement d’écouter, de voir, un « Monsieur Sésame ouvre tes portes », un « connait-tout » très souvent bon parleur, volubile et d’une témérité scientifique qui frise la paranoïa pour penser alors qu’on possède désormais la recette miracle et qu’on sait défier tous les érudits spécialistes en Médecine, en Architecture, en Droit, en Nutrition, en Religion etc.
Faisons bien attention avec cette propension morbide à consommer goulûment toute sorte d’information sans discernement.
Notre population et plus précisément sa frange juvénile est en train de décrocher dangereusement du système éducatif, lui-même, malade depuis des décennies.
Il est par conséquent temps de prémunir notre jeunesse de mécanismes socio-éducatifs motivants et efficaces qui l’éloigneraient d’une certaine culture déconcertante de la facilité.