L’ex-sergent Canadien, Marc-André Lévesque (34 ans) en mission en Afrique dans le cadre de l’opération PRESENCE, volet canadien du déploiement des Nations-Unies au Mali, de janvier à mai 2019, a été condamné par la cour martiale de son pays à une peine légère d’emprisonnement et une rétrogradation au grade de caporal. Lévesque travaillait dans un aéroport du Sénégal qui servait d’arrière-base logistique aux militaires canadiens. Il était sous-officier, avait une douzaine de militaires sous son commandement et était responsable de la sécurité des autres militaires canadiens déployés au Sénégal. Dans une décision de cour martiale prononcée en novembre 2020, mais qui vient d’être rendue publique, il est indiqué que Lévesque a braqué sans excuse légitime, à plusieurs reprises, un pistolet Browning 9 mm sur des enfants sénégalais », selon un résumé des faits qu’il a reconnu. Masquer les messages précédents Des journaux canadiens affirment qu’il « a usé de subterfuges pour attirer ces enfants à proximité de lui pour ensuite les faire fuir en braquant sans motif valable son pistolet vers eux. Il a armé à de nombreuses reprises son pistolet. Les enfants apeurés se sont enfuis en courant. » Le pistolet n’était pas chargé. À la même période, « il a accéléré de 30 à 50 km/h avec son véhicule en direction d’un groupe d’enfants sénégalais lors d’une patrouille », continue le résumé des faits. Des épisodes de conduite dangereuse se sont produits « à de multiples reprises ». En plus des gestes faits avec son arme et son véhicule, Lévesque a reconnu avoir tenu des propos extrêmement choquants tout au long de sa présence au Sénégal. Il a plaidé coupable à quatre accusations et a été rétrogradé. Il a été libéré des Forces armées canadiennes avant son procès et condamné à passer trois mois dans une prison militaire. Dans sa décision, la cour martiale a souligné que le comportement de Marc-André Lévesque « envers la population locale était un comportement haineux ». Il a mis en péril « la santé et la sécurité » des enfants sénégalais qui ont été victimes de ces actes, en plus de miner « la confiance de la population locale ». La défense a plaidé que Lévesque souffrait de stress post-traumatique déclenché par ses trois déploiements en Afghanistan, en 2007, 2009 et 2011. La cour martiale a toutefois jugé que la « preuve à cet effet n’était pas probante, le diagnostic étant postérieur à son déploiement en Afrique ». La juge militaire a accepté que les gestes de Marc-André Lévesque « aient pu, d’une certaine manière, être affectés par sa souffrance psychologique prédéploiement ».
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