Toshiba, Samsung, Toyata, Nissan, Nokia, Hawaï, Yamaha, Honda, Kawasaki, autant de réalisations, sciences et techniques, œuvres de peuples, hier, considérés par l’occident comme étant inférieurs au vu de leurs mensurations crâniennes mais qui, aujourd’hui occupent le peloton des têtes des réalisations scientifiques et techniques et taquinent le mystère des ombres.
Et nous voilà piégés, nous pays anciennement colonisés pas ces mêmes puissances occidentales qui nous ont appris à répéter à tue-tête après elles de litanies insipides sans fondement.
En effet, au lieu de travailler à retrouver notre Moi, notre conscience historique, notre trajectoire du passé qui devait nous permettre de retrouver le fil conducteur devant nous conduire au sens humanisme de notre présence dans le monde, nous avons préféré suivre aveuglement notre ancienne puissance coloniale jusqu’à être aliénés culturellement et bloqués notre créativité.
Posons-nous cette question. Depuis 60 ans que nous sommes formellement indépendants, depuis les présences portugaise, hollandaise, française, entre autres sur nos côtes depuis plus de 600 ans, que sommes-nous devenus ?
Que nous ont apporté ces différentes formes de présence extérieure ?
Absolument pas grand-chose. Comme des fourmis rampantes ne voyant pas plus loin que le bout de leur nez, nous avons suivi aveuglement ces puissances coloniales.
Or, comme on dit en wolof : « koulaye douma doula até » autrement dit celui qui t’opprime, qui t’exploite ne te t’honorera jamais.
Qu’avons-nous créé depuis lors ? Où sont nos productions scientifiques et techniques ?
Nos avions, voitures, notre téléphonie, nos bateaux, nos trains, nos matériaux médicaux, made in Sénégal.
Non pas que les compétences manquent. Non ! Nous en avons à la pelle. Mais parce que le système néocolonial empêche toute véritable émergence scientifique en étouffant dans leurs toutes profondes d’envole de libération mentale.
Telle est la leçon asiatique. Eux, ils sont libres, nous, pas.
Pape El hadji Amadou Fall