Abdou Faye, du nom de ce présumé complice de Baye Modou Fall alias Boy Djiné, qui s’était évadé du camp pénal de liberté 6 avant d’être arrêté par les gendarmes à Missirah, a été annoncé mort, mercredi dernier, dans les locaux du commissariat central de Dakar où il était en garde à vue. Le mis en cause se serait suicidé. D’après l’autosie, son décès est dû à « une anoxie cérébrale et une asphyxie mécanique par pendaison ».
Une thèse que sa famille a rejeté, hier, lors d’une conférence de presse. A en croire Aly Faye, père de la victime, les conditions dans lesquelles ils ont trouvé le corps sans vie font croire que son fis a suivi des sévices corporels. « On ne sait pas encore de quoi il est mort. Il nous faut plus pour pouvoir enterrer nos fils avec dignité », a-t-il confié aux journalistes. Par ailleurs, il a balayé d’un revers de main un quelconque état dépressif de son fils. « On n’a jamais été au courant de ses tentatives de suicide avortées. C’est son frère Fallou Faye qui m’a donné l’information sur son arrestation. Il était quelqu’un de bien. On a fêté Korité ensemble. C’est la première fois qu’il fait la prison » a-t-il soutenu. De son côté, Mor Ngom, beau-père de la victime a embauché la même trompette arguant qu’il n’est pas mort par suicide. « Une mort naturelle dans une prison est difficile, plus difficile encore quand on nous parle de suicide. On veut la vérité », soutient-il. Il faut dire que quelques minutes après leur face à face avec la presse, l’autopsie a été publié et indique qu’Abdou Faye est bel et bien mort par suicide.