Après avoir promis le mariage à sa maîtresse, Djadji Dieng a envoyé ses images obscènes aux membres de sa famille. Attrait devant le tribunal de Dakar statuant en matière de flagrants délits, il a été condamné à deux mois de prison ferme pour collecte illicite de données à caractère personnel et distribution d’images contraires aux bonnes mœurs.
Djadji Dieng et Awa Pouye filaient le parfait amour. Après un an de relation, les deux tourtereaux décident de s’unir pour le meilleur et pour le pire. Sur ce, le chauffeur aurait emprunté 330.000 francs à sa copine, pour compléter la dot.
Alors que M. Dieng tardait à demander la main de sa petite amie, celle-ci lui réclame son argent. Le mis en cause qui rechigne à payer son dû, décide de se venger, en envoyant les images obscènes de son amante aux membres de sa famille, via WhatsApp.
Jugé par le tribunal des flagrants délits de Dakar hier mardi, pour collecte illicite de données à caractère personnel et distribution d’images contraires aux bonnes mœurs, le prévenu, domicilié à Keur Massar MTOA, dira: « Je ne lui dois pas de l’argent. Je prenais en charge presque tous ses besoins. Je payais aussi la scolarité de son enfant. Elle a envoyé ses photos et vidéos nues à deux de ses amants, via WhatsApp. Interpellée, elle me sert un argument tiré par les cheveux, soutenant qu’elle voulait me les envoyer, mais s’était endormie. Irrité, j’ai partagé les images aux membres de sa famille. J’avais filmé l’une des vidéos à son insu », a avoué le quadragénaire, marié et père de huit enfants, à l’absence de la partie civile.
Le maître des poursuites a requis l’application de la loi, non sans fustiger le comportement du mari infidèle. « Tu devrais avoir honte d’envoyer les images parce que tu étais avec elle dans l’une des vidéos », s’indigne-t-il.
Prenant la parole, Me Baba Diop a sollicité une application bienveillante de la loi. « Il voulait montrer à ses parents que c’est une fille de mœurs légères. Il a regretté les faits. C’est un soutien de famille », a relevé la robe noire.
Au terme de sa plaidoirie, le président du tribunal a condamné le prévenu à deux mois d’emprisonnement ferme.
KADY FATY