Le film de l’agression commanditée par la fille d’Alioune Mbaye Nder

L’affaire avait fait les choux gras de la presse. Fille du célèbre chanteur, Alioune Mbaye Nder, Adja Ndèye Mbaye avait commandité l’agression de son prétendant, Mouhamadou Moustapha Diagne alias Selfie qui a été délesté de plus de 3 millions francs. Hier, le substitut du procureur a requis la réclusion criminelle à perpétuité contre les accusés. 

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Commerçant de son état, Mouhamadou Moustapha Diagne alias Selfie a regretté amèrement d’avoir courtisé Adja Ndèye Mbaye.

Cette dernière qui n’avait d’yeux que sur sa fortune l’a dépouillé de 13 portables d’une valeur de 3 millions francs le 1er octobre 2019. Après avoir mûri son projet criminel, la fille de l’artiste a sollicité l’aide de son amant, Amadou Sow qui est allé à la rencontre d’Ameth Bangoura qui, à son tour, l’a mis en rapport avec un certain Elhadji, sans autres précisions. Ce dernier qui connaît les personnes réputées être des agresseurs à Grand-Yoff a recruté Abdoulaye Dione, Ibrahima Ngom et Fodé Diakhaté. C’est ainsi que le jour des faits, explique le plaignant, Adja Mbaye l’a appelé tôt le matin pour lui demander de la déposer à l’hôpital Principal. « Arrivés au rond-point Ngor, elle a décroché un appel, donnant à son interlocuteur notre position géographique, près de la mosquée de la Divinité. Quand je lui ai demandé l’identité de la personne qui était à l’autre bout du fil, elle m’a répondu que c’était sa mère ». Adja Ndèye Mbaye a ensuite simulé des douleurs à l’orteil prétextant avoir cogné son lit la veille. « Je lui ai ainsi demandé de descendre de la moto pour dégourdir les jambes. Mais dès qu’on est descendus, un scooter à bord duquel étaient montés trois individus a garé et ces derniers m’ont attaqué. L’un m’a poignardé au bras avec son couteau, l’autre m’a donné un coup à l’aide de sa bombe à gaz. Puis, ils ont pris mon sac », a narré la partie civile qui a évalué son préjudice à plus de 3 millions francs. Alioune Mbaye Nder lui a remis 1.100.000 francs par l’entremise de son avocat.

Interrogés sur les faits, les accusés tentent de se soustraire à leur responsabilité pénale.

Toutefois, Adja Mbaye a reconnu avoir dénoncé le plaignant à son ex-petit ami et non moins père de son enfant, Amadou Sow. « J’ai eu un enfant avec Amadou Sow en 2017. À l’époque, j’avais 16 ans et nous étions élèves tous les deux. Après la naissance de notre enfant, nous avons continué à nous fréquenter. Je lui ai fait savoir que la partie civile me draguait. Au début, on n’a pas parlé d’agression mais il était convenu de lui tendre un piège », précise-t-elle.

Revenant sur le film de l’agression, l’accusée indique que c’est le plaignant qui l’a appelée tôt le matin et elle en a profité pour lui demander de la déposer à l’hôpital principal. « En cours de route, il a cogné mon orteil. Vu qu’il saignait,  il m’a demandé de descendre de la moto. C’est à ce moment que les assaillants l’ont attaqué », raconte la mise en cause qui révèle s’être mariée après avoir bénéficié d’une liberté provisoire.

« Son acte contraste avec celui des femmes de Nder… »

Né en 1998, Amadou Sow a expliqué : « Adja m’a dit qu’il avait donné de l’argent au plaignant afin qu’elle lui achète un téléphone. Mais, celui-ci a refusé non seulement de lui donner son portable mais il la faisait chanter. Je lui ai dit que je vais le dire à mon copain, Ahmed Bangoura. Mais, nous n’avons jamais parlé de piège ». Le reste de la bande a avoué avoir emporté le sac contenant les téléphones du plaignant. Mais, ils ont nié avoir usé de la violence. Ils ont également reconnu avoir reçu leur part du butin, soit 2.50.000 francs chacun.

Me Djigo s’est défoulé sur la cheffe du gang car, dénonce-t-il, son acte contraste violemment avec celui des femmes de Nder. « Le 1er octobre 2019 coïncidait avec un mardi. Adja Mbaye Nder n’a pas fait comme les femmes de Nder parce qu’elle n’a trouvé mieux à faire ce jour de mardi que de perpétrer une agression », a fulminé la robe noire qui a réclamé 10 millions francs, à titre de réparation.

Le délégué du procureur a requis la  réclusion criminelle à perpétuité contre les accusés pour association de malfaiteurs, vol en réunion commis avec violence et usage de moyen de locomotion, ayant entraîné sept jours d’incapacité temporaire de travail. La défense sollicité une application bienveillante de la loi pénale. Délibéré le 17 mai prochain.

 

 

 

 

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