Le phénomène « Sougar Daddy » : En Malaisie, la police a arrête le propriétaire du site «Sugar Book»

Une affaire judiciaire en cours expose une conséquence inattendue de la pandémie de coronavirus et de la crise économique qu’elle a engendrée en Malaisie : la police vient d’arrêter le créateur de « Sugar Book», une application de rencontre.

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Sur son site Internet, on peut lire que Sugar Book  est « une application de rencontre de luxe où les membres se connectent, se rencontrent et développent des relations mutuellement bénéfiques ». 

Les « bénéfices », vous l’aurez sans doute compris, ce sont d’un côté le porte-monnaie d’hommes plus ou moins jeunes et de l’autre, la beauté ou la jeunesse de jeunes femmes souvent étudiantes. 

Car lorsque l’on s’inscrit sur le site Internet avec son adresse mail d’étudiante, on n’a pas besoin de payer. Une étude interne parue la semaine dernière assure également qu’être étudiante est l’occupation la plus représentée parmi les Sugar babies malaisiennes. 

Pourquoi le fondateur a-t-il été arrêté cette semaine ? Parmi les chefs d’inculpation, des « déclarations conduisant à des méfaits publics » et de « sollicitation à des fins de prostitutions ». 

Ce n’est pas la première fois qu’un site de la sorte est accusé de tels méfaits. En Belgique, des affaires judiciaires en cours accusent le site Rich Meet Beautiful « d’incitation à la prostitution ». En France, une enquête a été ouverte pour proxénétisme aggravé à propos du même site. 

Partout dans le monde, ce genre de site internet semble tomber dans un flou juridique. Les plateformes assurent ne faire que mettre en relation et rappellent qu’elles n’incitent explicitement à aucun moment ses membres à avoir des relations sexuelles. 

En Malaisie, depuis la parution des études effectuées par les sites de Sugar Daddy, le sujet est on ne peut plus polémique. Certains s’alarment de la précarité étudiante grandissante, responsable en partie du succès de l’application depuis la pandémie. Ils rappellent que les frais de scolarité de l’université Sunway, celle qui compterait le plus de Sugar Babies sur son campus, s’élèvent à 12 200 euros et qu’ils n’ont pas baissé depuis l’arrivée du Covid-19.

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