Les Etats-Unis échappent à un coup d’Etat !

Les Etats-Unis vont encore longtemps, se rappeler de Donald Trump, celui qui n’a jamais admis avoir perdu le pouvoir et qui, à son départ, promet de ‘’revenir d’une manière ou d’une autre’’.

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Même Yayah Jammeh, au moment de son départ de Gambie pour la Guinée Equatoriale le 21 janvier 2017, n’avait pas promis de revenir.

Or, en disant ‘’d’une manière ou d’une autre’’, Trump n’écarte aucune éventualité.

Il reste, en effet, dans la dynamique d’un possible coup de force, pour le triomphe des idées suprématistes, qui écartent toute compétition électorale, une démarche qui, à leurs yeux, fait la promotion des incapables, des indus et des faibles.

Bref, l’Amérique l’a échappé belle.  Il a fallu 20 mille soldats de la garde républicaine pour sécuriser une capitale en état de siège avec des rues du centre barricadées, hérissées de blocs de béton et de barrières métalliques.

La pelouse traditionnellement destinée au public est interdite aux souteneurs du nouveau Président remplacés par des drapeaux, des milliers. Il fallait se contenter de la télévision pour suivre Biden.

Trump n’a pas assisté à la cérémonie même s’il a tout de même souhaité ‘’bonne chance’’ à Joe Biden ce qui une façon de reconnaitre la victoire de son ancien rival, pour la première fois.

Après des élections contestées, des violences post-électorales, des accusations de fraude, l’une des plus vieilles démocraties du monde fait son introspection.

Joe Biden, investi hier 46 e Président, a du pain sur la planche.

 Sa tâche première et il l’a dit, c’est de réunir les américains autour de certaines missions essentielles comme la lutte contre la pandémie à coronavirus et replacer leur pays au rang de ceux qui donnent l’exemple en matière de démocratie.

Le nouveau Président a pointé du doigt l’action, nocives, des suprématistes, ces idiots des temps modernes qui croient être supérieurs parce qu’ayant la peau un peu plus claire.

Il a cité des anciens de la trempe de Martin Luther King, a promis d’effacer pour, autant que faire se peut, tout le mal posé par Trump.

Il faut dire que les institutions américaines ont été soumises à rude épreuve, fragilisées par des hommes et des femmes dont l’intention était justement de rester, par tous les moyens au pouvoir, pour imposer leur vision du monde.

Malheureusement, la tâche de Biden ne sera pas aussi simple qu’elle n’y paraît.

En effet, ‘’le phénomène Trump’’ n’est pas apparu ex-nihilo. Il découle d’un long processus de mutation des démocraties occidentales qui sont arrivées à un état d’essoufflement qui pourrait être le début de leur dégénérescence.

Naguère, cette démocratie a pu acquérir un second souffle confronté au communisme qui lui a révélé ses propres limites. Elle a su corriger et se réadapter.

Le danger de la période actuelle, c’est que cette démocratie végète ses propres outils de destruction.

Le populisme, qui n’est rien d’autre que le retour à l’instinct de conservation, au repli sur soi, à la survivance des réflexes identitaires de groupe, refait surface partout en Occident.

Il est érigé en doctrine et des gouvernements entiers à la suite d’intellectuels s’y reconnaissent.

Ils oublient tous que le nazisme et le fascisme se sont inspirés des mêmes paramètres qui sont plus des réflexes que des idées.

L’extrême gauche qui a fait naitre les premiers mouvements terroristes en Allemagne et en Italie a été une réaction à ces théories négationnistes.

Aujourd’hui, c’est l’extrême droite qui reprend le dessus aussi bien en Europe qu’aux Etats-Unis malgré la résistance des intellectuels et des gouvernements progressistes.

Comme n’importe quel pays du tiers-monde, les Etats-Unis ont échappé à un coup de force ou coup d’Etat. Mais, c’est une bataille qui a été gagnée et non la guerre.

Car, des partisans de Trump, il y a en a partout dans le pays et également ailleurs comme en Europe dans des milieux les plus insoupçonnés.

En clair, le départ de Trump dérange beaucoup de personnes dont certaines n’osent pas le dire.

Donc, ne soyons pas surpris qu’il réapparait, incarné dans de nombreux dirigeants qui vont continuer à diriger le monde.

C’est pour cela qu’il reste tout de même un visionnaire.

Assane Samb

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