Des heurts ont éclaté dans l’État californien après que 44 personnes sans-papiers ont été interpellées lors de raids des services de l’immigration et des douanes.
Donald Trump a signé l’affectation de 2 000 soldats de la garde nationale à Los Angeles, où quelques centaines de manifestants anti-expulsions et les forces de l’ordre s’affrontent depuis deux jours. Les émeutes ont éclaté vendredi 6 juin après que des agents des services de l’immigration et des douanes ont mené des opérations de contrôle dans la ville et ont interpellé au moins 44 migrants;
« Des insurgés portant des drapeaux étrangers attaquent des agents chargés de l’application des lois sur l’immigration, tandis qu’une moitié des dirigeants politiques américains a décidé que l’application des lois sur les frontières était diabolique », a posté le vice-président J. D. Vance sur X, samedi, en fin de journée.
La police de Los Angeles a indiqué sur X que « plusieurs personnes ont été arrêtées pour ne pas s’être dispersées après plusieurs avertissements ». Elle n’a pas donné d’autres détails;
Samedi soir, le déploiement de l’armée a donc été jugé nécessaire pour lutter contre ce que la Maison-Blanche qualifie d’« anarchie qui a été autorisée à s’installer » à Los Angeles. Les soldats doivent arriver sur place dans les prochaines 24 heures.De son côté, le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, a également déclaré que le Pentagone était prêt à mobiliser des Marines en service actif « si la violence se poursuit » à Los Angeles.
Une décision « délibérément incendiaire »
La décision a été prise malgré l’objection du gouverneur Gavin Newsom. Celle-ci est « délibérément incendiaire et ne fera qu’aggraver les tensions », a-t-il averti sur X, accusant Donald Trump de déployer la garde nationale « non pas parce qu’il y a une pénurie de forces de l’ordre, mais parce qu’ils veulent un spectacle ». « Ne leur en donnez pas. N’utilisez jamais la violence. Exprimez-vous pacifiquement », a-t-il ajouté.
Aux États-Unis, les autorités mènent une vaste campagne de répression de l’immigration. Donald Trump a fixé un objectif d’arrestations de 3 000 migrants illégaux par jour aux services de l’immigration et des douanes (ICE). Des opérations qui mènent parfois à des bévues.