En partenariat avec IBP Sénégal (International Budget Partnership) et le Ministère des Finances et du Budget, l’ONG 3D a organisé un atelier d’échanges exclusif sur les orientations budgétaires et fiscales du gouvernement du Sénégal. La rencontre qui a engendré des discussions enrichissantes et des perspectives prometteuses pour l’avenir économique de notre pays, a été présidée par le Ministre des Finances et du Budget, Moustapha Ba.
A l’entame de ses propos, le coordonnateur de l’ONG 3D, Moundiaye Cissé a remercié l’IBP qui les a accompagnés pour cet exercice, et d’ajouter que leur partenariat est un partenariat qu’ils souhaitent fécond et durable pour aborder toutes les questions qui leurs sont prêt à la transparence budgétaire et toute question relative à la gouvernance.
Pour ce qui l’objectif de cet atelier, selon le coordonnateur de l’ONG 3D, ‘’c’est dans le sens de permettre l’Etat et la société civile d’échanger sur les orientations budgétaires, mieux même nous permettre d’interpeller l’Etat à travers le ministre des finances sur toutes les questions qui les préoccupent comme le rapport de la cour des comptes, d’autres scandales’’. ‘’Plus clairement c’est l’occasion pour que la société civile soit édifiée et nous ne pouvons trouver meilleure personne que le ministre des finances”, ajoute Moundiaye Cissé.
Poursuivant, le patron de l’ONG 3D a informé qu’au-delà du dialogue budgétaire, on pourra parler du dialogue sanitaire pour aller à une démocratie beaucoup plus sanitaire, nous devons pouvoir parler du dialogue environnemental entre autres. Et il a ainsi proposé que les espaces d’échanges entre Etat société civile soient des espaces d’interpellations de ceux qui ont la charge des gestions de ce pays.
Pour terminer Moundiaye Cissé a rappelé l’effet du dialogue politique qui selon lui, ‘’ce dialogue politique au Sénégal qui a fait l’objet d’une forte focalisation qui a vraiment cristallisé l’attention des sénégalais’’.
L’utilisation des recettes
A sa prise de parole, le directeur général du budget, Maguette Niang est revenu sur l’utilisation des recettes avec des orientations sectorielles.
Pour les secteurs des hydrocarbures
Pour les Services énergétiques et hydrocarbures, il faut gagner en indépendance énergétique avec l’approvisionnement de la Senelec en combustibles ; supprimer, de manière structurelle, la compensation tarifaire versée par l’Etat et arriver à des soutiens plus ciblés pour les ménages défavorisées; réduire considérablement le coût de l’énergie pour les populations et les entreprises et; atteindre l’accès universel à l’énergie et promouvoir les sources d’énergie propre pour l’ensemble du Sénégal.
Décentralisation: poursuite du renforcement des moyens financiers destinés aux collectivités territoriales par une augmentation annuelle des transferts, conformément aux engagements pris dans le cadre du PACASEN et amélioration des modalités d’affectation de la Contribution économique locale (CEL) ; Souveraineté alimentaire : diversification et modernisation de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, développement des filières et des chaînes de valeurs.
Environnement: respect des engagements en matière de Contribution nationale déterminée (CDN) à travers une meilleure prise en compte des mesures d’atténuation et d’adaptation au changement climatique
Services de Transport: gestion optimale du dispositif de transports publics et privés, en cohérence avec la fonctionnalité du TER, des chemins de fer et du BRT; renforcement de la mise en œuvre des programmes de renouvellement des véhicules de transport (urbains et interurbains) et des gros porteurs et accélération de la finalisation de la deuxième phase du TER sur la ligne Diamniadio-AIBD.
Défense et sécurité: préservation de la sécurité et de l’intégrité du territoire, la tranquillité et l’ordre public, en tout lieu et à tout moment, renforcement des personnels et des moyens des forces de défense et de sécurité et accroissement des moyens d’interventions en matière de cybersécurité. Il a aussi cité l’adoption de la loi n°2022-19 avril 2022 relative à la répartition et l’encadrement de la gestion des recettes issues de l’exploitation des hydrocarbures qui fixe les orientations qui sous-tendent la gestion des recettes d’hydrocarbures. Selon Maguette Niang, cette loi vise l’utilisation optimale des ressources avec la prise en charge des questions sociales axées sur le désenclavement, l’équité spatiale, la mise aux normes des hôpitaux, l’accès universel à l’eau, à l’énergie, à l’assainissement et à l’éducation, la lutte contre les inondations et les filières porteurs de l’agriculture pour bâtir une économie résiliente et assurer ainsi l’indépendance et la sécurité alimentaire.
Pour ce qui est de la répartition des recettes, le budget général (maximum 90%), le fonds intergénérationnel (minimum 10%) et le fonds de stabilisation alimenté suivant le mécanisme dans décrit loi la susmentionnée. Il faut rappeler que le projet du budget sera déposé à l’assemblée le 15 du mois d’octobre.