Le Sénégal a engagé un nouveau programme visant à reduire le cout de l’electricité et selon les informations dans le cadre du Compact II relatif au secteur de l’électricité, verra l’ensemble des travaux achevés d’ici juin 2026, rassure le Directeur Général du Millennium Challenge Account (MCA) au Sénégal, Oumar Diop.
Récemment, le directeur général du MCA-Sénégal II explique qu’en termes d’engagement global, de taux d’avancement physique et d’accroissement de l’accès à l’énergie, l’ensemble du dispositif fonctionne de manière optimale, avec des progrès notables par rapport aux échéances fixées. S’agissant des impacts, Oumar Diop indique que le MCA-Sénégal II prendra en charge gratuitement les installations intérieures de plus de 6 000 ménages.
Sur le plan des réformes, il salue le fort engagement du gouvernement du Sénégal dans les aspects techniques et administratifs car dernièrement, le sous-secrétaire d’État adjoint américain, Kurt Campbell, en visite à Dakar, a saisi l’occasion pour visiter certains chantiers du Compact d’électricité. Selon M. Diop, ils y’a eu des discussions, et ceux-ci ont principalement porté sur le renforcement de la coopération bilatérale entre Washington et Dakar. Le sous-secrétaire d’État a manifesté une grande satisfaction quant à l’état d’avancement des projets de modernisation du réseau de transport d’électricité, de l’accroissement de l’accès à l’électricité dans les zones rurales et périurbaines, ainsi que du niveau de mise en œuvre des réformes institutionnelles entreprises par le gouvernement du Sénégal dans le secteur de l’énergie.
Autrement, il faut noté que ce Compact est estimé à 330 milliards de francs CFA et en termes d’engagement global, il faut noté qu’ils en sont atteint 80 %. Le taux d’avancement physique est évalué à plus de 60 %, avec des décaissements à hauteur de 30 %. Ainsi, les décaissements suivent naturellement la courbe des engagements et de l’état d’avancement physique fait-il savoir.
Pour le projet de transport d’électricité, sur un budget de 238 milliards, 226 milliards ont été déjà investit. Quant au projet relatif à l’accroissement de l’accès à l’énergie, 33,7 milliards, soit 71 % du budget initial ont été engagé. En ce qui concerne le projet de réformes, sur un budget de 29 milliards, nous avons engagé 9,4 milliards. Le reste est alloué à l’administration et au contrôle du programme a fait savoir M. Oumar DIOP.
Juste retenir qu’il est crucial de souligner que la participation des entreprises sénégalaises dans la mise en œuvre du MCA-Sénégal II revêt une importance capitale, et à ce jour, plus de 155 contrats ont été signés avec des entreprises sénégalaises, pour un montant d’environ 60 millions de dollars américains, sur un total de 213 contrats. Sur ce, il faut retenir que plus de 12 millions de Sénégalais seront impactés par ce Compact, soit à travers le projet de modernisation et de renforcement du réseau de transport d’électricité, soit par le projet d’accroissement de l’accès à l’électricité dans les zones rurales et périurbaines, notamment dans les régions sud et centre du pays et également le projet d’amélioration du cadre légal et le renforcement des capacités des acteurs du secteur de l’électricité. L’impact du projet d’accroissement de l’accès à l’électricité sera ressenti dans plus de 350 localités. Il est à noter que ces projets ne concernent pas uniquement les villages, mais également toute l’infrastructure de basse et moyenne tension nécessaire pour accéder à ces localités.
Sur le plan économique, il est prévu de développer plus de 15 périmètres de bananeraies, soit 1000 hectares, dans la région de Tambacounda et d’intervenir dans l’ensemble des chaînes de valeur, telles que celles du riz et de l’anacarde. En somme, l’impact se fera sentir tant sur les ménages que sur le développement économique des zones concernées avec la création de nombreux emplois dans les zones où ces projets seront réalisés, en mettant un accent particulier sur l’inclusion des jeunes et des femmes.
La question du coût de l’électricité est complexe et globale. Il fut un temps où il était nécessaire d’assurer une équité territoriale en matière de tarif de l’électricité, car celui-ci était plus élevé en milieu rural qu’en milieu urbain, en raison des concessionnaires d’électrification rurale. Cependant, aujourd’hui, les tarifs sont globalement équitables sur l’ensemble du territoire. La prochaine étape consiste à réduire substantiellement le coût de l’électricité pour tous les Sénégalais. Cela se fera à trois niveaux : la production, le transport et la distribution.
La filialisation de la SENELEC a été consacrée par le Code de l’Électricité de 2021, qui prévoit que SENELEC doit être filialisée au plus tard en mars 2024. Il est important de rappeler que la filialisation n’est pas une privatisation. SENELEC restera une entité détenue à 100 % par l’État du Sénégal. La filialisation concerne simplement l’organisation de SENELEC en une holding avec trois filiales : production, transport et distribution. Cela permettra une meilleure lisibilité des opérations de SENELEC, tout en maintenant l’entité sous le contrôle total de l’État.
En ce qui concerne l’environnement, le MCA-Sénégal II s’est engagé à respecter les normes de performance environnementale et sociale les plus élevées qui sont les normes de la Société financière internationale (SFI). À cet égard, nous travaillons en étroite collaboration avec le ministère de l’Environnement et de la Transition écologique. Un exemple concret est le projet du câble sous-marin reliant Cap-des-Biches à Bel-Air, pour lequel nous avons pris en compte l’impact potentiel des travaux sur les différents acteurs de la pêche dans la baie de Gorée et avons, de concert avec les Conseils locaux de pêche artisanale, travaillé à indemniser les acteurs impactées, à renforcer leurs capacités et à soutenir leurs activités.