Les mouvements de la société civile sénégalaise dont Africa First, coalition citoyenne Le Peuple, Frapp, Luttons contre l’indiscipline au Sénégal (LCIS), Nittu Dëgg Valeurs, Sénégal notre priorité (SNP) et Y’en a marre, ont décidé de marcher de gré ou de force, aujourd’hui contre le parrainage « imposé » à tout candidat désireux de participer aux élections législatives prochaines. Face à la presse, hier, Guy Marius Sagna et ses camarades ont rejeté l’itinéraire que le préfet de Dakar, Mor Talla Tine, leur a tracé, à savoir « de la Place de la Nation jusqu’au Rond-point Rts ».
Voulant remettre leur lettre de contestations à Antoine Félix Diome, Guy Marius Sagna et ses amis veulent marcher de la Place de l’Obélisque jusqu’au ministère de l’Intérieur. Ce qui ne convient pas au préfet du fait de l’arrêté Ousmane Ngom, interdisant les manifestations publiques au Plateau.
De ce fait, Mor Talla Tine a proposé aux manifestants cet itinéraire ;
« De la Place de la Nation jusqu’au Rond-point Rts ». Une chose que refusent catégoriquement les mouvements citoyens qui ont rappelé au préfet qu’ils vont organiser cette marche et maintenir leur itinéraire initial « avec ou sans autorisation » avant de lui demander « de prendre ses responsabilités ».
La Cedeao a ordonné la suppression du parrainage au Sénégal.
Prenant la parole, l’activiste Dj Malick in the mix a rappelé qu’à la date du 28 avril 202, dans un arrêt de 32 pages, la Cour de justice de la CEDEAO a estimé que le système de parrainage constitue un véritable obstacle à la liberté et au secret de l’exercice du droit de vote, d’une part et une sérieuse atteinte au droit de participer aux élections en tant que candidat, d’autre part.
Abondant dans le même sens, Aliou Gerrard, membre de Frapp, a aussi souligné que le parrainage est un filtre pour le président de la République qui va lui permettre de voler les prochaines élections législatives en sélectionnant les candidats.
MADA NDIAYE