La règle de la compétence dans beaucoup de secteurs de notre vie nationale devient de plus en plus évanescente.
Elle s’effrite de jour en jour. La valeur de la compétence est en effet dévalorisée par le fait que l’incompétence est beaucoup plus valorisée surtout dans la vie publique.
La promotion de l’incompétence gagne en vitalité dès l’instant où le chef, l’autorité, privilégie la loyauté, « le «ndoungourisme» au détriment de l’excellence, de la compétence qui elle pourra toujours attendre.
Cette situation est devenue systémique dans des secteurs de la vie nationale, au plan politique, économique, éducatif, sécuritaire etc.
Condamné bruyamment, cependant dans un silence total, ce pays nous appartient tous et nous avons l’impérieuse obligation de le préserver des menaces administratives et politiques surtout qui risquent de l’abâtardir à terme.
Au regard de compétences pointues dont il regorge, nous devons faire mieux et plus, en mettant l’accent beaucoup plus sur la loyauté que sur la compétence.
Comment veut-on que le peuple et surtout la jeunesse soit engagée pour son pays ?
Comment veut-on que nous atteignions l’émergence, l’émerveillement scientifique ?
Ceci soit à portée de main si l’on promeut la méritocratie, les enragés de la compétence, de la vertu.
Les services à rendre individuellement ne sont pas les critères judicieux pour fonder une organisation, une société d’avant-garde féconde qui transpire le bonheur, l’équilibre, la paix.
Le peuple seul est le principal référentiel absolu, évidemment un peuple éduqué, organisé, sain.
Alors seulement nous comprendrons cette puissante pensée de Voltaire comme quoi « les peuples ont beaucoup plus besoin d’être éduqués que d’être dirigés. »