Il a fait cette déclaration en marge de la cérémonie d’hommage qui lui a été rendue hier à l’Arène nationale de Pikine. L’événement a été marqué par la présence du ministre des infrastructures et des transports routier, maritime et terrestre, El Hadji Malick Ndiaye et celle de nombreuses délégations de la sous-région. Dans son speech, le Secrétaire général de l’Union des Routiers du Sénégal (URS) et nouveau président de la section des transports routiers pour le compte de la région Afrique estime qu’il est temps de revoir le système de syndicalisme au Sénégal.
Gora Khouma, le Secrétaire Général des routiers du Sénégal a été honoré devant ses invités, amis et l’ensemble des acteurs du transport. Moment solennel qui va lui permettre d’ailleurs de revenir sur le contexte de l’initiative ; « C’est un signal fort, le syndicat de base m’a honoré, puisque ce n’était pas évident. C’est eux qui ont dépensé, c’est eux qui ont pris l’initiative. Les acteurs de ce ‘’Sargal’’. Depuis que je suis honoré par la région Afrique comme président de section des transports routiers au niveau du siège mondial à Londres, comme les autres régions ; Europe, Asie, Amérique, l’Afrique m’a choisie », lance-t-il tout heureux.
Et d’ajouter : « Différentes organisations internationales ont également dépêché des délégations pour assister à la cérémonie. (…) Le ministre l’a évoqué, ce jour ce n’était pas pour moi de poser des doléances, c’est un jour de ‘’Sargal’’, un jour de remerciements à tout le monde, mais le chargé de la communication, ce qu’il voulait dire, monsieur Baïo Sow de l’ITF l’a souligné ; les difficultés que rencontrent les acteurs routiers, le ministre aussi a répondu. Les difficultés sont l’application de la convention collective, le renouvellement du Parc, la révision des postes de contrôle, mettre les meilleures conditions de travail pour les travailleurs, revoir le système de contrôle routier, ce sont les premiers points qu’on avaient soulignés et le ministre a répondu et tout est inscrit sur le document des états généraux ». Malgré ces attentes soulignées par le président de la section des transports routiers pour le compte de la région Afrique, monsieur Khouma reste quand même optimiste en ce qui concerne le document sur les états généraux du transport au Sénégal tant attendu par les acteurs du transport.
Pour répondre à la question de servir s’il espère vraiment que le Gouvernement va essayer de remédier aux difficultés dont sont confrontés les acteurs du transport, Gora Khouma change de fusil d’épaule sur la manière de syndiquer : « Ce qui est le plus important pour l’union des routiers du Sénégal c’est que nous avons décidé de faire un syndicat autrement et ceci veut dire mettre en avant la patience, les échanges, le dialogue pour l’intérêt des acteurs routiers. Puisque si on a des acquis sans pouvoir mettre une pression ou bien aller en grève ça peut nous servir, mais à chaque fois qu’on aille en grève c’est le Gouvernement qui va signer, mais il n’y aura pas de suivi et c’est parce que c’est une pression que le Gouvernement a reçue donc il est obligé de signer, mais une fois qu’il signe il ne le respecte pas parce que c’est la façon dont nous avons agi et maintenant cette page nous la tournons pour effectivement dialoguer. On a présenté des termes de référence, nous avons échangé et parfois nous sommes d’accord, parfois nous ne sommes pas d’accord, mais on a mis sur place une commission et ce sont des personnes neutres qui la composent, qui ne sont ni avec l’Etat, ni avec les acteurs routiers donc nous sommes optimistes que si le document sort vraiment ça peut régler le problème ».
Mamadou Sow