Alors que la rationalisation des partis politiques continue de susciter des débats au Sénégal, une révélation relayée par le site d’information Seneweb vient jeter un pavé dans la mare. Sur les 386 partis officiellement reconnus dans le pays, seuls 14 seraient actuellement en règle. Une situation qui souligne l’ampleur de l’anarchie dans le paysage politique national.
Avec une population estimée à 18 millions d’habitants, le Sénégal compte l’un des taux les plus élevés de partis politiques par habitant. Entre avril 2024 et mai 2025, pas moins de 20 nouvelles formations ont été enregistrées, portant le total à 386 partis. Or, dans un entretien accordé à Seneweb en avril 2024, Babacar FALL, secrétaire général du GRADEC, soulignait déjà que sur les 366 partis alors répertoriés, à peine 70 disposaient d’une adresse physique. Il plaidait pour une rationalisation du système, en proposant un regroupement par affinités idéologiques afin de limiter le nombre à une quinzaine de formations viables.
Ces chiffres alarmants tombent à quelques heures de l’ouverture du dialogue national prévu le 28 mai, où la question de la régulation des partis politiques est inscrite à l’ordre du jour. Un contexte qui devrait nourrir les échanges entre les acteurs politiques, appelés à réfléchir sur un système plus cohérent, plus représentatif mais mieux encadré.
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