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Suppression de l’entrée en 6e : Franchirons-nous le Rubicond ?

Le Rubicond est une rivière qu’on ne franchit jamais deux fois, c’est pourquoi, j’attire l’attention des Décideurs, Rédacteurs et Concepteurs de curriculums et de syllabus   à faire marche arrière concernant la suppression de L’Examen d’Entrée en 6eme, un verrou indispensable pour la sélection des apprenants qui ont fait montre de leur aptitude à suivre des études moyennes au Collège. Ne perdons pas de vue que l’école sénégalaise a subi d’importants dégâts et sacrifices par le biais de politiques rétrogrades et d’un pilotage à vue avec l’arrivée des « ailes de dinde », des vacataires, des volontaires et pire du fameux quota sécuritaire. Cette école naguère, crédible et motivante permettait déjà à des titulaires du CEPE (Certificat D’Etudes Primaire et Elémentaire) à devenir des instituteurs très bien formés, avec un niveau de culture générale qui dépasse celui des   actuels diplômés de Master 2. Donc, il urge de revoir notre copie et de laisser dans le système, l’examen d’Entrée en sixième car cet examen a subi plusieurs mues passant du statut d’examen au statut de concours, Arrêtons et élevons-nous ! car ces dérapages cités ci-dessus, ont eu des répercussions terribles sur le niveau des apprenants, ils sont devenus moins performants et moins autonomes dans leur processus d’apprentissage à l’école qui se distingue par des effectifs qui frisent des fois, la centaine par classe. Pour une école de qualité, l’heure est à la consolidation et à la fortification de l’examen d’Entrée en 6 eme d’une part, et d’autre part, de faire revenir la première partie du Baccalauréat au secondaire afin que les produits formés soient aptes à évoluer dans notre système éducatif. Après plus d’un quart de siècle passé du Moyen au Supérieur en passant par le secondaire, j’ai vu la grande difficulté qu’éprouvent les élèves et étudiants pour fournir un travail intellectuel d’un certain calibre et ce, compte non tenu des nouvelles inventions technologiques qui sont à leur portée au moment où nous faisions à l’époque le tour des différentes bibliothèques pour avoir un livre à lire, un dictionnaire pour traduire un mot ou une expression. Aujourd’hui, il suffit d’un clic pour avoir tout à portée de main il suffit de passer par Google traducteur pour traduire l’exercice ou la leçon qu’on veut. L’heure n’est pas à la suppression de l’Entrée en sixième, il faut le maintenir et axer l’attention sur une la formation de qualité à l’élémentaire pour espérer avoir de bons produits au collège comme au secondaire. Reformer c’est bon si ça donne de la valeur ajoutée ou de la plus-value., dans ce sens, les propos de Philinte dans le Misanthrope de Molière doivent nous guider : « il faut fléchir au temps sans obstination, c’est une manie à nulle autre pareille de vouloir se mêler à critiquer ou reformer le Monde » pour dire que l’opinion est plus favorable au maintien de cet examen qu’a sa suppression d’après les échos qui viennent de beaucoup de pédagogues. Qui ne se souvient pas de : « Le prix d’une gifle », « La mésaventure Ngor le téméraire etc., des textes qui sont dans l’ancien livre d’instruction civique avec lequel nous avions appris. De tels livres ; de par leur ligne rédactionnelle et contenus ont fait de nous des didacticiens et des experts de l’éducation. ? Qui ne se sentirait pas satisfait ou galvanisé dès les premiers jours dans une Université européenne ou américaine de la pertinence de notre système éducatif qui nous a moulés à répondre sans hésitation aux attentes des professeurs blancs qui sont séduits par la pertinence et L’efficacité de notre système éducatif ? Non, il ne faut pas franchir le rubicond car nous avons l’un des systèmes éducatifs les plus performants de L’Afrique occidentale française. En revanche, si on n’y prend pas garde en opérant certaines réformettes, nous serons relégués aux musées des archaïsmes et par conséquent, notre système éducatif prononcera son oraison funèbre et j’avoue que ce serait la pire des choses au moment où notre système a  déjà pris  un bon  envol. Donc, maintenons le statu quo ante, car comme le dit Philippe Meirieu Apprendre …. oui mais comment ? doit être notre seul leitmotiv . Et qu’il faille mettre à rude épreuve certains amants idéalistes des théories roses qui prêchent la suppression de tous les verrous pour pouvoir atteindre les OMD (les Objectifs du Millénaire pour le Développement). Que nenni !  Une équipe qui gagne on la change pas, mais aussi un examen comme l’Entrée en 6 eme on ne saurait le supprimer à l’aune de sa sélectivité qui est gage d’une vitalité réelle de notre système éducatif mais aussi et surtout, des enseignants craie en main qui s’efforcent comme des forcenés pour donner le meilleur d’eux-mêmes. Halte !!, comme, le Rubicond ne se franchit qu’une seule fois, donc maintenons une bonne fois pour toute, l’Entrée en sixième et faisons revenir en plus, l’examen de la Première partie du Bac pour avoir une école de qualité et des apprenants capables de se mouvoir dans n’importe quel système fût-il européen ou américano -canadien.

Dr. Abdoulaye DIOUF, Enseignant chercheur en ELE,

Diplômé en Langues et Culture Romane de L’Universitat Autonoma de Barcelona

Diplômé des Master 2 Expert en Espagnol comme Langue Etrangère

Master 2 en Recherche et Changement Educatif

Master en Management et Gestion des Centres Educatifs de L’Universitat de Barcelona de Les Cortes Catalanes

Ecrivain et Expert évaluateur de La Revue Pédagogique HOP de Bogota

Denier œuvre publiée chez Eliva press.com: Aprendizaje del Espanol como lengua extranjera: ¿Hemos de seguir el Rumbo actual?

abdoulayehombre@yahoo.fr

abdoumbacke2009@gmail.com


 

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