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Transport en commun: Et les cars rapides ?

Le car rapide sénégalais, ce moyen de transport en commun, bariolé et gribouillé de bout en bout, s’impose sur la carte postale du pays depuis plusieurs décennies.  Il n’est pourtant ni beau, ni un joyau, mais demeure un des moyens de transport les plus prisés à Dakar. Ce véhicule à la limite extravagante est pourtant devenu un symbole de la capitale sénégalaise au point de faire partie de l’exposition permanente du Musée de l’Homme de Paris. Venu d’Europe, le « car rapide » est à l’origine un véhicule de transport de marchandises.

Au Sénégal, il a été transformé en voiture de transport en commun depuis plusieurs décennies. Prisé par les usagers, il est aujourd’hui incontournable. Les usagers y sont à l’aise comme l’indique Ndeye Birame Diouf, technicienne de surface dans les bureaux du centre-ville de Dakar s’est exprimé sur le sujet : « Le coût du transport n’est pas cher et les apprentis sont assez compréhensifs.
Dans le car rapide, on est assis tout au long du trajet contrairement aux bus modernes qui n’offrent pas ce confort. Le seul inconvénient est sa lenteur, car il traine énormément et s’arrête à chaque coin de rue. Après une journée de travail, tu peux quitter le centre-ville à 16h et arriver en banlieue vers 18h », témoigne-t-elle. Ce symbole du transport interurbain emploie un chauffeur et son apprenti. Le dernier fait office de receveur et utilise le marchepied du véhicule comme cabine. Ibra Ngom chauffeur car rapide depuis près de 30 ans s’est prononcé sur quelques lignes : »Sincèrement, le car arrange tout le monde, mais il y a certains problèmes auxquels nous sommes confrontés : les chauffeurs manquent de couverture sociale. On a de bons revenus et on vit convenablement avec nos familles, mais après 27 ans de carrière, on devrait au moins être propriétaire d’un véhicule », témoigne-t-il.
Le jeune apprenti Cheikh Ndiaye rencontre évoque les difficultés qu’il rencontre avec les clients principalement:  » Je n’ai pas les mêmes soucis que les plus anciens, car je me débrouille bien avec mes revenus. Les rabatteurs et les clients nous posent parfois du tort avec leurs attitudes. Ils y en a qui refusent de payer, d’autres essayent de nous intimider mais, malgré tout, on essaye de faire avec et quand ça marche pas, on se sent obligés de nous battre ». Souvent décrié pour sa vétusté et son manque de sécurité, des fois même appelé « cercueil roulant », le « car rapide » est pourtant un des moyens de transport les plus utilisés de Dakar.
Fatou BA 

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