Des vendeuses d’aliments pullulent le long des murs des écoles élémentaires. Des vendeuses en particuliers des femmes qui proposent des beignets, des bonbons de toutes sortes aux écoliers. Ce qui constitue le plus souvent un danger car ces aliments ne sont pas contrôlés surtout au niveau des écoles primaires.
Les enfants sont souvent fatigués, avant l’heure du déjeuner. Ils sont concentrés et moins attentifs, et ne participent pas au déroulement du cours. Les enfants prennent la pause au environ de 11 heures pour ensuite retourner en classe. Le petit-déjeuner permet aux enfants de recharger les batteries et de s’hydrater (avec du lait, de l’eau ou un jus de fruit). Dans certaines écoles primaires publiques visitées, les directeurs d’école ont exprimé leurs préoccupations par rapport à l’hygiène des aliments vendus aux enfants à la récréation.
La directrice de l’école élémentaire Colobane 1 Madame Sy demande plus de propreté pour éviter aux enfants la mal digestion : « Les vendeuses qui sont dans notre école sont ici depuis plusieurs années c’est à partir de 10 heures 30 minutes qu’elles viennent s’installer pour attendre les élèves qui sortent à 11 heures pour une pause de trente minutes. Ce sont trois femmes qui vendent de la nourriture dans l’enceinte de l’école, elles semblent propres, mais nous en tant que responsable de la gestion de l’école nous veillerons toujours à cela et autant que possible sur les élèves afin d’éviter tout problème d’insalubrité dans la nourriture. Nous demandons aux vendeuses de veiller à la propreté des aliments qu’elles donnent aux élèves ».
Du jus, des bonbons de toutes sortes ou des mixtures sucrées sont proposés aux élèves. Malgré toit ces potaches sont loin de se soucier de l’hygiène et passent commande. D’autres proposent du pain au thon, du « ndambé. ». Du côté des vendeuses de l’école, la propreté et l’hygiène, elles disent bien respecter ces deux choses importantes. Penda Diouf, vendeuse dans l’école, est là depuis plus de 6 ans. « Cela fait presque 6 ans que je vends le petit déjeuner aux élèves. J’ai deux filles qui étudient dans l’école elles viennent m’aider à l’heure de la pause. Les collègues et moi vendons ici. Nous donnons aux élèves de la nourriture saine et comestible car après tout nous considérons ces élèves comme nos enfants », a-t-elle témoigné.
Envahie par des écoliers, elle récupère les pièces de monnaies avec le sourire. Elle a fini par créer ce lien d’amitié avec les potaches qui l’appelle affectueusement « mètre dioufa ». « Nous vendons différents aliments comme les lentilles, les spaghettis, les macaronis, du thon rouge avec du pain mais aussi des jus locaux. Ce n’est pas facile de tout préparer mais avec l’aide de ma famille le travail est moins difficile juste à l’heure à laquelle je dois me réveiller pour préparer les sauces à part. Je gagne bien ma vie et en plus l’école nous permette de rester à l’intérieur du bâtiment car les élèves ne sortent pas pour aller acheter à manger », a-t-elle ajouté.
Dans les écoles visitées, des interlocutrices n’ont pas voulu répondre à nos questions du fait qu’elles étaient plus occupées à vendre leurs produits.
Fatou BA