1446 bâtiments qui menacent de s’écrouler sont dénombrés dans le pays, selon le Rapport sur la problématique de l’effondrement des bâtiments au Sénégal.
Les effondrements des bâtiments occasionnant parfois des pertes en vies humaines au Sénégal sont de plus en plus nombreux. Cette situation résulte souvent de la qualité des constructions de certains bâtiments qui laisse à désirer. Ainsi, de nombreux édifices, qui ne sont pas construits dans les règles de l’art, menacent souvent ruine. Ils sont estimés actuellement à plus d’un millier au Sénégal. Plus de 1446 bâtiments menacent ruine. Et rien qu’à Dakar, nous pouvons noter 627 bâtiments ou édifices publics qui aujourd’hui menacent ruine.
Réunis ce vendredi 4 juillet 2025 au siège de l’Ordre des Architectes du Sénégal (ODAS), les professionnels du secteur du bâtiment ont lancé un cri d’alarme face à la recrudescence des effondrements d’immeubles, un phénomène devenu aussi fréquent que dramatique dans le pays.
« Les tragédies sont malheureusement habituelles dans le secteur de la construction au Sénégal avec des effondrements d’immeubles en usage ou en cours de construction », a déclaré Papa Dame Thiaw, vice-président de l’ODAS.
« Durant ces dernières années, des catastrophes ont eu lieu dans une récurrence qui interpelle les acteurs de la construction avec des victimes, pertes financières, matérielles incommensurables », a-t-il ajouté.
Selon lui, les diagnostics des effondrements révèlent des failles systémiques : absence d’études de sol, l’utilisation de matériaux non conformes, le recours à une main-d’œuvre non qualifiée et des contrôles largement insuffisants.
« Un immeuble qui s’effondre est un échec collectif. L’art de bâtir est à repenser quand le bâtiment tue », a martelé Papa Dame Thiaw.
Les professionnels des bâtiments appellent à l’unité et à la responsabilité collective, pour endiguer ce phénomène devenu récurrent.
« Notre responsabilité collective dans la sécurité d’un bâtiment ne saurait être imputée à un seul acteur, mais à l’ensemble de la chaîne issue de la conception à la dernière brique posée avant la réception », a dit le président de l’ODAS.
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