A l’instar des César, des Oscars, la cérémonie des Cauris d’Or sont une source motivation et une consécration pour les entrepreneurs, les politiques, les grands décideurs africains et de la diaspora. Le président du Meds, Mbagnick Diop, l’initiateur, évoque avec la TFM, les grandes lignes de cet évènement qui sera célébré le 10 juillet prochain. Vivement la 16ème édition !
Entretien !
Parlez-nous du concept des Cauris d’or ?
Nous en sommes à la 16e édition des Cauris d’Or dont le premier lancement a eu lieu 2004. C’est un concept novateur qui distingue et récompense les champions africains dans tous les secteurs d’activités aussi bien économiques, financiers, politiques, scientifiques, financiers que littéraires. Aujourd’hui les Cauris d’Or sont devenus un label qui représente le succès, la crédibilité, le prestige. D’où 16 ans après son lancement, la cérémonie des Cauris d’Or s’est imposée comme la première cérémonie de distinction en Afrique.
Quels sont les temps forts des cauris d’or qui vous ont le plus marqué ?
Il y a eu beaucoup d’épisodes qui m’ont marqué, mais le plus important : les Cauris d’Or ont permis l’éclosion de beaucoup de champions, de personnalités et de jeunes entrepreneurs que nous avons sortis de l’anonymat. Les Cauris d’Or les a révélé aux yeux du monde et leur a permis d’avoir une reconnaissance internationale. Bref, les Cauris d’Or leur a ouvert des portes. En plus, les Cauris D’Or ont récompensé et distingué de grandes sommités aussi nationales qu’internationales. Mais comme je le dis très souvent, nous n’avons pas le culte de la générosité et de l’excellence. Les gens attendent votre mort pour faire vos éloges. Nous devons avoir l’habitude de récompenser les gens de leur vivant. D’où le concept des Cauris d’Or qui distinguent les meilleurs d’entre nous.
Quelles sont les innovations pour cette présente édition ?
Les « Cauris D’Or » demeurent le premier grand événement post-Covid du Sénégal. Tout le monde attend ce prestigieux évènement avec engouement et faste. Les « Cauris d’Or, c’est quelque chose d’exceptionnel, un phénomène et un évènement pratiquement irrationnels. C’est le seul événement lequel, à 15 jours, il n’y a plus une seule place disponible. C’est également le seul évènement qui rassemble l’ensemble des décideurs de la sous-région et du continent. Quid des innovations ? Il y en a chaque année. Pour cette cuvée 2021, on va mettre le paquet aussi bien sur la décoration, les effets spéciaux, bref tout ce qui touche au Numérique. Et cette année, nous allons faire une scène 100% numérique. Ce sera une création inédite. Disons qu’il y aura beaucoup de belles surprises pour nos invités qui viendront notamment, d’Afrique, des Etats-Unis, d’Europe, de Dubaï…. Les « Cauris d’Or » honorent le Sénégal. Aujourd’hui, la cérémonie de remise des Cauris d’Or fait partie de l’agenda continental.
Le Meds fête ses 20 ans d’existence. Quel bilan tirez-vous ?
Nous avons initié un film qui retrace les 20 ans du Meds. Le Meds, c’est 20 ans d’intenses émotions et de réalisations. Le Meds est devenu plus qu’une organisation patronale mais un concept, un projet de société, une vision, dont le slogan est : « le Pari de l’Action. » Et depuis 20 ans, nous sommes dans l’action permanente et c’est peut-être ce qui explique aujourd’hui, très humblement, le succès du Meds. Notre organisation est présente dans 10 grandes capitales occidentales.
Vous avez réalisé un film pour célébrer les 20 ans du Meds. Quel est le sentiment qui vous anime?
Il est très difficile pour moi de reprendre l’émission après avoir visionné ce film. Ce film me renvoie 20 ans en arrière. Il y a une vingtaine de visages qui ne sont plus de ce monde et qui m’ont accompagnés. Il y a de grandes personnalités comme le maire Mamadou Diop, le journaliste Babacar Touré, tant d’autres personnalités qui ne sont plus là. Tant de chemins parcourus. La particularité du Meds est d’être conçu par des jeunes sénégalais. Ce n’est pas une organisation que nous avons héritée, mais une organisation qui a été créée à partir de rien. Nous avons réussi aujourd’hui à hisser le Meds au summum des organisations patronales. Nous avons 10 bureaux de représentations à l’international, conceptualisé, initié énormément d’événements au niveau international et aujourd’hui le Meds est devenu incontournable. Et c’est l’occasion de remercier, féliciter tout ce qui m’ont accompagné, tout ce qui ont fait du Meds ce qu’il est devenu. Il y a beaucoup de champions, d’acteurs qui sont là toujours vivants et qui continuent à m’accompagner.
A chaque cérémonie des Cauris d’or, il y a une part importante réservée au social. Pour l’édition de 2021, quelle est l’association bénéficiaire ?
Notre philosophie, au Meds, est d’assister ceux qui sont dans le besoin. Et pour cette année, nous avons décidé de soutenir la Ligue sénégalaise pour la Lutte Contre le Cancer (LISCA). Nous avons déjà eu à soutenir énormément d’associations comme l’Association des autistes, l’association qui soutient la maladie infantile que l’on appelle « Prune Belly ». Nous avons aussi eu à soutenir et accompagner les sages-femmes mutées dans les villages les plus reculés du Sénégal. En plus, nous contribuons socialement dans les hôpitaux de Tivaoune, de Pikine, Aristide Le Dantec et les pouponnières, entre autres. Nous faisons beaucoup dans le social et la soirée des Cauris D’Or est aussi un prétexte de levée des fonds pour appuyer une association. Et cette année, le choix s’est porté sur la Lisca.
Quel message lancez-vous à la population, particulièrement à la jeunesse sénégalaise ?
Nous avons conceptualisé le Forum du 1er emploi lequel, aujourd’hui, depuis bientôt 20 ans, est le premier événement en matière d’insertion des jeunes. A chaque conférence avec ces jeunes, que ce soit au Sénégal ou à Paris, aux Etats-Unis, mon message est le même : je demande toujours aux jeunes de ne pas être pressés; dans la vie, il faut savoir donner du temps au temps, c’est important. Il faut se dire que le meilleur est toujours devant. Il faut dans la vie être tenace, faire preuve de pugnacité, d’engagement, d’ambition et surtout rêver. Je dis souvent aux jeunes : rêvez, si on ne rêve pas, on ne vit pas. Si j’organise le Forum du 1er emploi dans le somptueux hôtel du King Fahd Palace, c’est pour faire rêver ces jeunes qui viennent du Sénégal des profondeurs. Ils vont prendre des photos et au retour de chez eux, ils rêvent qu’un jour c’est possible d’être là, à la place de ces décideurs. Nous donnons rendez-vous à tous les champions, le 10 juillet prochain pour venir assister à cette belle cérémonie des Cauris d’Or qui récompense l’excellence. Chaque année, nous faisons éclore de grandes personnalités ; nous les sortons dans l’anonymat pour en faire des symboles. Un pays a besoin de symboles, de références. D’où cette initiative qui est un peu l’African leadership Awards (ALA), la version internationale des Cauris D’Or. Les ALA 2021 seront organisés dans 4 mois, précisément le 27 Novembre prochain à New-York au Yale Club.
Anna Thiaw