Agent de dépotage à la Senelec, Fallou N. et ses cinq comparses encourent deux ans d’emprisonnement, dont six mois ferme pour avoir subtilisé 1600 litres de carburant. Ils connaîtront leur sort le 1er juin prochain.
La bande de voleurs de carburant qui opérait à la centrale électrique du Cap des Biches, a été jugée ce mercredi 25 mai, par le tribunal des flagrants délits de Dakar. Assane F. et ses acolytes répondaient des faits de vol, complicité dudit chef, blanchiment de capitaux, tentative de corruption et recel. Faisant ses réquisitions, la déléguée du procureur a sollicité deux ans, dont six mois ferme contre les mis en cause qui, d’après elles, ont porté préjudice à un patrimoine national. « Les gens doivent apprendre à agir en toute légalité. Les 435.000 francs retrouvés par devers Talla, provenaient de cette vente illicite de carburant », a-t-il fait constater la parquetière. Les deux avocats de la Senelec ont de leur côté, réclamé 3,5 millions francs, à titre de dommages et intérêts, non sans demander au juge d’infliger une sévère correction aux prévenus.
Recruté par la société de transport 2D, partenaire de la Senelec, Talla G. devait acheminer 40.000 litres de carburant à la centrale électrique du Cap des Biches dans la matinée du 12 mai dernier. Mais, il avait fait un détour pour permettre à un certain Babacar, accompagné d’Ibrahima S., Dame G. et Omar W. de soustraire 1600 litres de carburant dans son camion. Hélas, ils ont été surpris derrière les entrepôts de Patisen (Bel-Air) par les éléments de la brigade de Recherches. Sur ces entrefaites, Omar W. avait tenté de soudoyer les enquêteurs en leur proposant divers montants. Lors de son audition, Talla G. qui avait pris la fuite, avait révélé être de mèche avec Fallou N., agent de dépotage à la Senelec qui, à son tour, avait balancé Assane F., contrôleur de la centrale électrique du Cap des Biches. Devant le prétoire, les prévenus ont clamé leur innocence. Talla a déclaré qu’il s’était trompé de destination. « J’avais finalement déchargé les 40.000 litres de carburant à la centrale électrique du Cap des Biches », argue-t-il. À défaut d’une relaxe, Me Michel Ndong et ses confrères ont plaidé une application bienveillante de la loi pour les comparants.
Le juge rendra son verdict le 1er juin prochain.